Lors de la conférence « Non à la violence à l'encontre des femmes », organisée jeudi dernier à la bibliothèque biomédicale, Mme Sbaa Fatima Zohra, chercheur et professeur de psychologie à l'université d'Oran, qui a contribué à la réalisation d'une enquête nationale portant sur un échantillon de 2 043 ménages, a estimé que la tolérance observée par la société à l'égard de ce phénomène était une des causes qui favorisent l'exercice de la violence sur les femmes. « Quand une femme est battue par son mari ou par l'un de ses parents, l'on considère qu'il s'agit d'un acte normal alors qu'il est condamnable ». Pour faire face au phénomène de la violence contre les femmes, un avant-projet de loi relatif à la lutte contre la violence conjugale est en cours d'élaboration, a-t-on appris. Pour Mme Ounes Zohra, sociologue au GRAS, la violence contre les femmes est d'abord dans la discrimination politique dont elles font l'objet. Entre 1962 et 1982, déclare l'intervenante, aucune femme n'a été appelée à assumer des fonctions ministérielles. Ce n'est qu'au cours de ces dernières années que quelques unes ont pu faire leur entrée au gouvernement.