Alors qu'ils s'apprêtaient de toute évidence à prendre le large, six candidats à l'émigration clandestine se feront surprendre dans la nuit de jeudi à vendredi. Originaire de l'Algérois, leur âge varie entre 25 et 31 ans. Ils se feront intercepter au niveau de la plage de Hadjadj par des éléments de la Gendarmerie nationale. Dans la réalité, cette plage, située non loin de cap Ivy, n'était pas connue pour être un lieu d'embarquement pour les immigrants clandestins. Ce qui suppose qu'elle aura seulement servi de lieu de regroupement, voire d'une opération de diversion. Ce qui explique qu'au moment de leur arrestation, les six candidats n'avaient en leur possession que de grosses sommes d'argent, dont une partie en devises et l'autre en dinars, destinées à payer le réseau de passeurs. Ainsi, après une accalmie de quelques jours, que l'on justifie par l'état agité de la mer, la reprise de l'émigration clandestine vers les côtes espagnoles était fortement pressentie par les gens de mer, notamment sur les plages de Sidi Mejdoub, Chellif, Chaïbia, Benabdelmalek Ramdane et l'incontournable Bahara, rattachée à la commune de Ouled Boughalem. Située à l'extrémité du cap Kramis, cette commune rurale est considérée comme étant la principale plage d'embarquement de la côte mostaganémoise. Limitrophe de la commune d'El Marsa, dans la wilaya de Chlef, la petite bourgade se situe sur un promontoire dominant la plage qui s'étale en contrebas bien loin des regards indiscrets, d'où une tenace réputation de lieu de prédilection pour les jeunes en mal d'aventures.