Vous avez pris les intérêts des citoyens en otage, si vous ne vous organisez pas bien, et si vous ne mettez pas fin à cette situation de blocage, je dissoudrai l'APC, et je serai dans l'obligation de désigner un administrateur pour gérer la municipalité et prendre en charge les affaires des citoyens, et ce pour en finir définitivement avec cette anarchie qui ne dit pas son nom », menace le wali de Sétif, en s'adressant au P/APC de Aïn Roua lors de la visite de travail effectuée à Bougaâ, mercredi passé. Le chef de l'exécutif a donc mis à profit ce déplacement pour sommer le premier magistrat de Aïn Roua de désigner ses adjoints et les responsables des commissions. Contacté par nos soins, le représentant du parti des travailleurs dira à ce propos : « La question des adjoints est le point de discorde ; le P/APC, d'obédience FLN, veut être épaulé par d'autres FLNistes, alors que cette proposition ne fait pas l'unanimité au sein d'une assemblée constituée du FLN (3 élus), HMS (2), PT (1), FNA (1), RCD (1) et RND (1) ». Et notre interlocuteur d'ajouter : « Pour ne pas bloquer les affaires des citoyens, on a procédé à 4 délibérations. Le budget a même été approuvé. Notre bonne foi a, par contre, buté sur une fin de non-recevoir du maire, prié de nous réunir le 18 mars dernier pour régler le problème de l'exécutif communal, en vain ». Ce blocage se répercute sur les affaires des citoyens, qui ne trouvent pas d'interlocuteurs à même de prendre en considération leurs problèmes et autres doléances. Devant pareilles situations, quelques-uns ont, dans un ultime recours, lancé un appel de détresse au premier responsable de la wilaya, lequel n'est pas resté insensible. « Le blocage de l'assemblée, qui perdure depuis plus de cinq mois, n'offusque pas outre mesure nos élus, qui ont oublié les engagements pris lors de la campagne électorale, alors que la localité patauge dans moult problèmes », dira un autre. Il convient de signaler que la commune en question a vécu lors du dernier mandat la même situation. Pour rappel, la municipalité a été gérée par deux présidents, le second a bouclé le mandat en solo, c'est-à-dire sans adjoints.