La 8e édition du Salon international de l'élevage et du machinisme agricole, qui regroupe le Salon international des productions et de la santé animales (SIPSA) et la 5e édition du Salon international du machinisme et de l'équipement agricoles (Agri'Sime), se tiendra cette année du 14 au 17 mai. Organisé à la Safex par Expovet sur une superficie couverte de 8000 m2 et une superficie extérieure de 3500 m2 réservée aux machines agricoles et aux équipements d'élevage, le salon se présente comme étant « l'un des plus importants et des plus prestigieux de la région sud-méditerranéenne » qui vise « l'essor et le développement des productions animales et des technologies de la mécanisation de l'agriculture », affirment les organisateurs du salon. Ces derniers ne manquent pas de préciser que cette nouvelle édition sera exceptionnelle du fait que le SIPSA évoluera en synergie avec la tenue du 25e congrès maghrébin vétérinaire (UMAVET) et le 3e congrès vétérinaire africain (AVA). Elle revêt également une importance particulière en ce sens que le salon est organisé dans un contexte caractérisé par la crise mondiale, mais aussi nationale qui touche le secteur avicole. Une conférence-débat est d'ailleurs prévue aujourd'hui à la Safex sur la problématique de la production laitière en Algérie et les mesures préconisées pour faire face aux problèmes auxquels font face les aviculteurs algériens. Ces difficultés, faut-il le rappeler, résultent du renchérissement que connaissent depuis quelque temps les prix des aliments sur le marché international dont dépend quasi totalement le secteur avicole algérien. Le président de l'association nationale de la filière avicole, Mokrane Rezouane, a affirmé récemment que les aviculteurs achètent le quintal d'aliment du bétail destiné à la filière chair à 3500 DA, alors qu'il était cédé à 2800 DA en 2007. Pour l'heure, les prix du poulet et des œufs n'ont pas connu une flambée significative sur le marché, mais cette situation pourrait changer si aucune solution n'est trouvée pour amortir les pertes que subissent les éleveurs. Au plan international, de nombreux spécialistes des questions agricoles ont mis en cause le recours au biocarburant qui est devenu une pratique fréquente dans plusieurs pays. Selon eux, cette pratique a réduit sensiblement les espaces réservés à la culture des produits alimentaires, à la diminution des stocks mondiaux et, par conséquence, à la flambée des prix sur le marché international.