Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, est persuadé que la dépénalisation du délit de presse « viendra » tôt ou tard. S'exprimant hier en marge d'une cérémonie organisée à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui coïncide avec le 3 mai de chaque année, l'ancien chef du gouvernement, qui a rendu hommage à la corporation, souligne que l'objectif de la pénalisation du délit de presse « n'est nullement de réprimer les journalistes », mais plutôt de les inciter à se professionnaliser davantage. M. Ouyahia précise en outre que la pénalisation du délit de presse n'est pas propre à l'Algérie, affirmant que la France ne l'a supprimée qu'en 2002. Le premier responsable du RND estime que la liberté de la presse a évolué en Algérie plus que dans d'autres pays arabes, exprimant sa « fierté » de la qualité et des compétences que recèle la presse algérienne. De son côté, Miloud Chorfi, chargé de la communication du parti, a indiqué que la presse algérienne présente une image « honorable », mais elle reste « perfectible ». Il appelle ainsi à ce qu'il y ait « un soutien public régulé à la presse écrite dans le domaine de la formation et du point de vue financier », insistant sur le fait que « la presse plurielle est un atout pour l'Algérie dans tous les domaines ». Comme il affirme que « le RND soutient l'introduction progressive de la diversité dans le champ audiovisuel », soulignant que « la mutation est inévitable ». Il est à souligner que le RND a offert, hier à l'hôtel Essafir, des cadeaux d'encouragement à plusieurs directeurs de journaux et à des journalistes de la presse nationale, et ce, en présence de plusieurs ministres et cadres du parti.