Tout en estimant que son parti est devenu la « troisième force politique » du pays, M. Touati a souligné que le FNA compte « consolider cette position et améliorer son score pour les élections de 2012 ». Le Front national algérien (FNA) se prépare déjà aux échéances de 2012. Il ambitionne de devenir la première force politique du pays. C'est dans cette perspective que ce parti va organiser des rassemblements populaires à travers toutes les wilayas les 8 et 9 mai en hommage aux victimes du massacre du 8 mai 1945. « Nous allons organiser ces conférences afin d'amorcer une nouvelle politique au sein du FNA visant à sensibiliser la jeunesse au combat héroïque de notre peuple face à la barbarie colonialiste », a affirmé hier M. Touati, qui intervenait à l'ouverture de la réunion regroupant les élus du FNA à l'APN et les membres du bureau national de ce parti. « Nous devons ancrer le sentiment nationaliste au sein de la jeunesse et lui transmettre l'œuvre libératrice de ses prédécesseurs », a-t-il ajouté. Ces conférences qui seront animées par les élus du parti permettront de « donner un nouvel élan au parti en vertu des recommandations du 2e congrès et être au niveau de la confiance dont bénéficient ses militants ». « Nous voulons être la première force du pays en 2012 », lâchera Moussa Touati. Tout en estimant que son parti est devenu la « troisième force politique » du pays, à l'issue des dernières élections locales et législatives, avec 2000 élus et un électorat estimé à 900 000 électeurs, M. Touati a souligné que le FNA compte « consolider cette position et améliorer son score pour les élections de 2012 ». « Le FNA travaille dans le sens de consacrer un nouveau sursaut national », a-t-il dit, ajoutant que son activité vise à « faire participer la jeunesse dans la prise des décisions engageant l'avenir du pays ». Sur le plan organique, le FNA prévoit l'adoption d'une nouvelle méthode de travail partisan en parachevant la construction des structures du parti et la mise en place des commissions permanentes et en facilitant les conditions d'adhésion au parti. Le FNA donne par ailleurs la priorité au front social en citant les exemples des dernières émeutes à Chlef qui, selon le président de ce parti, « attestent de la véracité des mises en garde du FNA ». Pour lui, « la constitution d'une commission ne réglera pas le problème pour la population de Chlef ». Il suggère « un plan d'urgence » pour régler les problèmes de cette wilaya. Interrogé sur la liberté d'expression, M. Touati a estimé que « si la levée des restrictions à la liberté d'expression demeure une revendication du FNA, il n'en demeure pas moins qu'il est du devoir de la presse nationale de ne pas verser dans la diffamation et la surenchère ». Il estime par ailleurs que les problèmes de la presse sont plus d'ordre économique qu'autre chose. Invité à donner son avis sur la question de l'ouverture du champ médiatique audiovisuel, Moussa Touati ne cache pas « ses appréhensions sur de probables dérives » qui pourraient résulter de cette ouverture. « Ces dérives pourraient avoir des répercussions fatales sur l'unité nationale », a-t-il souligné, appelant dans ce cadre l'Assemblée populaire nationale à préparer une série de lois. Pour M. Touati, il est difficile d'ouvrir le champ audiovisuel, car « on n'a ni garde-fou ni statut ». Le président du FNA a démenti les informations sur l'existence d'une opposition au sein de son parti. « Les personnes ayant parlé au nom d'un mouvement de redressement au sein du parti n'ont jamais appartenu au FNA », tranchera-t-il.