J'ai démissionné et je ne compte pas revenir sur ma décision. Je laisse l'USM Annaba à ceux qui ont tout fait pour m'écarter. Ma décision est irrévocable. Elle a été mûrement réfléchie : je ne peux pas admettre qu'avec tout ce que j'ai fait pour cette équipe et ce que j'envisageais de faire, on arrive à m'insulter et à me menacer ainsi que ma famille », telle est la réponse que nous a faite au téléphone Menadi Aïssa lorsque nous l'avons contacté ce jeudi. Rien ne présageait pareille radicalisation de sa position. D'autant que quelques jours auparavant, Menadi avait donné son accord de principe à un comité des sages venus lui demander de revenir à la présidence du club. C'était à la veille de la défaite at home de l'USM Annaba face à l'ESS. Le président démissionnaire de l'USM An avait même annoncé qu'il envisageait investir 800 millions de dinars pour la saison 2008/2009. Dans son programme, outre le recrutement de joueurs de talent, il devait signer un bail de location du centre des syndicalistes UGTA à Rizzi Amor en bordure de mer. Il le destinait au regroupement des athlètes de toutes les catégories. Menadi avait également envisagé la réalisation d'un hôtel pour les sportifs à proximité du siège du club à la Tabacoop dont il avait fait établir l'étude de faisabilité. Il s'était aussi préparé à recruter des joueurs de talent dans la perspective de la saison 2008/2009 : Athmani (JSK), Bouchrit (USMAlger), Ziani (ASO) et Gaouaoui (WAT) étaient o.k pour porter les couleurs usmistes. Il est dit aussi que les négociations avec Chikh Hamidi et Souger (MC Saïda) étaient bien avancées. Puis vint le revirement inattendu que l'intéressé lui-même a argumenté par la pression exercée sur lui par les membres de sa famille, dont ses deux fils. Ces derniers n'avaient pas admis les menaces et les insultes dont avaient été victime leur père au lendemain de l'élimination de l'USM Annaba aux ¼ de finale de coupe d'Algérie. Paradoxalement, ce nouveau rebondissement et la démission du président de la section football au lendemain de la rencontre USMA-ESS ne semble pas avoir déteint sur l'équipe. L'on a même constaté un retour à la normale avec des séances d'entraînement auxquelles tous les joueurs participent sous la férule de Ramit, l'entraîneur par intérim. Il s'agissait du 7e entraîneur depuis le début de la saison après les départs de Latrache, Mouassa, Slimani, Mezlini, Robert Bouigues et Amrani. En ce qui concerne les joueurs, seuls manquent à l'appel Zidane suspendu (6 mois) et Ouasti écarté pour indiscipline. Un retour à la normale bien salué par les supporters. Leur comité s'était engagé à recueillir 50 000 signatures de soutien au président Menadi. Côté technique, Ramit et ses joueurs donnaient l'impression d'avoir du cœur à l'ouvrage lors des séances d'entraînement. Dans la perspective d'une qualification aux compétitions arabes, les dirigeants s'activaient à créer les conditions nécessaires pour améliorer la position de l'équipe au classement général. Dans cette optique, l'on avait même prévu une prime de stimulation pour les joueurs à l'occasion de la prochaine rencontre. La manne Menadi finit avec la confirmation de la démission de ce dernier ; c'est une autre période d'instabilité qui s'installe.