Les quatre Agences nationales de l'emploi (ANEM) de Annaba, 2 dans la commune du chef-lieu de wilaya et 2 autres implantées respectivement à El Bouni et à El Hadjar, ont enregistré, de juillet à fin octobre 2004, 8989 demandes d'emploi. Dans le lot de ces postulants de différents âges, le niveau d'instruction avec ou sans expérience professionnelle, il y a 809 femmes et 1901 candidats à l'emploi de jeunes. Jamais, durant la même période, un nombre aussi important de postulants n'a été réceptionné par l'ANEM qui semble avoir repris sa véritable vocation de régulateur et d'intermédiation de l'emploi. Qu'ils soient structures ou établissements publics ou privés, les employeurs n'ont d'autres interlocuteurs que cette agence. Hormis les administrations dont le recrutement s'effectue sur concours, le secteur économique, toutes branches confondues, doit soumettre son offre d'emploi à l'ANEM. Pour avoir tenté de contourner cette dernière en tardant dans la transmission des convocations adressées à des demandeurs via ses services, l'APC de Sidi Amar s'est transformée, l'espace d'un après-midi, en foyer insurrectionnel. Plusieurs centaines de jeunes chômeurs avaient violemment réagi à cette incartade. Cependant, force est de dire que le régime de croisière n'est pas encore atteint en ce sens, qu'il existe encore des résistances sur le marché de l'emploi dans le secteur privé. Que ce soit dans les zones industrielles ou en milieu urbain, bon nombre de pourvoyeurs de poste de travail préfèrent jouer la carte de la clandestinité.Quotidiennement, des centaines d'emplois sont créés mais ne sont pas déclarés au niveau des assurances sociales pour éviter le versement des cotisations et des impôts liés à la masse salariale. Ce qui explique la faiblesse de l'offre des 1143 emplois avancée par l'ANEM. Pour la même durée, juillet/octobre 2004, l'ANEM a permis la création de 700 emplois dont 38 permanents seulement et 52 issus du secteur privé étranger. Qualifiés de spécifiques, les autres postes non encore pourvus sont toujours dans l'attente de trouver preneur parmi les éventuels postulants de tout âge, sexe et compétences. Plus de 400 postes de travail attendent donc preneurs nécessitant des avis de recrutement par voie de presse. « Les nouvelles dispositions du chef du gouvernement en matière de marché de l'emploi nous ont permis de mieux appréhender cet aspect de la vie de notre société. Les contacts ANEM- employeurs-demandeurs se multiplient, et notre approche de ce dossier s'améliore chaque jour. Nous sommes constamment à l'écoute de toutes les démarches, d'un côté comme de l'autre des acteurs avec une rapidité dans l'exploitation des offres, y compris celles des postes à pourvoir à caractère spécifique », a indiqué M. Tlili, directeur de l'ANEM de Annaba. Il reste, cependant, que pour une meilleure et efficace approche des études des demandes et des offres d'emploi ainsi qu'une meilleure célérité dans leur exploitation, un renforcement des moyens humains et matériels de l'ANEM est indispensable. Signalons que sur le nombre de demandeurs d'emploi enregistré par l'ANEM, 5941 n'ont jamais travaillé, 144 sont nouvellement licenciés, 221 démissionnaires et 766 arrivés en fin de contrat.