La politique de l'Algérie reste très prudente et le fait de penser aux générations futures est positif, a indiqué l'ambassadeur de la Commission européenne. Des économies d'énergie de l'ordre de 40% peuvent être réalisées dans le secteur du bâtiment grâce à des normes de construction et certains matériaux. C'est ce qui ressort des travaux de la première journée de l'atelier régional MED-ENEC qui a débuté hier à Alger. Le projet MED-ENEC « Efficience énergétique dans le secteur du bâtiment », initié par l'Union européenne, vise à relever le défi des économies d'énergie dans les dix pays MEDA au sud de la Méditerranée. Le choix du secteur du bâtiment est dû au fait qu'il présente le plus grand potentiel technique et économique d'économie d'énergie. Les travaux de l'atelier ont été ouverts par le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, en présence du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, et du chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie, Wolfgang Plaza, ainsi que du PDG de Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, et du directeur général de l'Aprue, Mohamed Salah Bouzeriba. Une centaine de participants d'Algérie, du Maroc, du Liban, de Syrie et de Tunisie doivent échanger leurs expériences et élaborer des approches intégrées et définir des outils de planification pour promouvoir l'efficacité énergétique dans le bâtiment. L'atelier organisé par GTZ en sa qualité de chef de file du projet MEDA-MED-ENEC et intitulé « Bâtiments efficients en énergie et villes vertes : facteurs de succès et outils de politique et de planification » doit se poursuivre aujourd'hui. Hier dans la matinée, les participants ont suivi des exposés sur des expériences vécues aux Pays-Bas, en Allemagne, dans les pays de l'est de l'Europe, en Tunisie et une communication sur l'implication du secteur privé faite par un chercheur européen. Lors de la séance d'ouverture, l'ambassadeur de la Commission européenne, M. Plaza, a relevé les aspects positifs de la politique algérienne en matière d'énergie. La politique de l'Algérie reste très prudente et le fait de penser aux générations futures est positif, a-t-il indiqué en substance, car la meilleure source d'énergie est dans son économie, a-t-il dit. Lors de son discours d'ouverture, le ministre de l'Energie a exposé les axes du programme pour la période 2007-2011 qui concernent l'éclairage performant, la réhabilitation thermique des bâtiments existants, la haute performance énergétique des bâtiments neufs, la promotion du chauffe-eau solaire individuel et collectif ainsi que la pénétration sur le marché d'équipements électroménagers performants. Selon le directeur général de l'Aprue, le programme de vente des lampes à basse consommation d'énergie pourrait démarrer au mois de septembre 2008 avec une première tranche de 250 000 lampes qui seraient subventionnées par le Fonds national pour la maîtrise de l'énergie. Elles seraient cédées à 250 DA l'unité pour le citoyen.