L'opération de restauration de dix vieux lycées de la capitale ne saurait tarder. L'initiative en revient au président de la République qui a instruit les services du ministère de l'Education. Selon M. Deffous, directeur des équipements publics de la wilaya, un appel d'offres pour le choix d'un bureau d'études chargé de la restauration sera lancé incessamment et un budget de plus d'un milliard de dinars sera consacré pour cette opération. La liste de ces dix lycées a été préalablement établie par le département de M. Benbouzid. Il s'agit des lycées Amara Rachid à Ben Aknoun, de Omar Racim et Kheireddine Barberousse à Alger-centre, ainsi que des établissements Abane Ramdane et Ourida Meddad qui se trouvent respectivement à Mohammadia et El Harrach. Les lycées Emir Abdelkader et Okba à Bab El Oued, Bouamama à El Mouradia, Ibn El Haythem au Ruisseau, ou encore Hassiba Ben Bouali à Kouba ne sont pas en reste.Tous ces lycées datent de l'époque coloniale ; le plus récent d'entre eux fut construit en 1958 alors que le plus ancien, relève le directeur, qui n'est autre que l'ex-Bugeaud (actuel Emir Abdelkader) à Bab el Oued, l'a été il y a 122 ans. Des agressions, ces lycées qui ont accueilli des milliers d'élèves d'Alger et d'ailleurs, en ont toujours connues. Des transformations répétées en ont défiguré l'aspect, mais aucune opération d'envergure n'a jamais été décidée auparavant par les autorités.A part quelques opérations inscrites chaque année et dont le suivi, insiste M. Deffous, revient aux chefs d'établissement, ces lycées n'ont pas connu de traitement particulier. Aucun classement n'a aussi été fait. « De petits budgets leur ont été consacrés mais qui n'ont pas été d'une grande utilité étant donné leur état. Notre direction y a contribué, quoique rarement », insiste-t-il. Des noms célèbres qui ont perpétué la mémoire de ces hauts lieux du savoir tels que Camus, Lacheraf et autres Djaout, font partie de ces élèves qui y ont suivi leurs cursus à l'époque coloniale et après. A part les initiatives d'anciens élèves de créer des associations et leur réputation d'établissements sérieux qui perdurent, ces lycées font maintenant partie du décor. D'autres établissements sont venus s'ajouter à ceux construits durant l'époque coloniale. Depuis 2005, 9 lycées et 24 CEM ont été construits puis réceptionnés par la direction des équipements, selon M. Deffous. 24 autres collèges seront réceptionnés lors de la prochaine rentrée scolaire, dont le plus grand nombre se trouve à l'académie Est d'Alger (14), 9 autres à l'Ouest et seulement 2 au Centre (à Kouba et Bouzaréah). Le directeur rappelle que l'effort est continu. Des appels d'offres ont été lancés pour la réalisation de 3 lycées alors que 13 autres sont en cours d'étude. Le nombre de lycées est appréciable à Alger ; il faut souligner également que les établissements du centre de la capitale se vident au profit de ceux de la périphérie, ce phénomène est essentiellement dû au flux grandissant de la population vers la banlieue.