La rencontre que l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader abrite du 5 au 7 mai, revêt un caractère assez particulier, selon les participants, vu qu'elle survient dans un contexte marqué surtout par les campagnes féroces menées en Occident contre l'Islam, mais aussi le mouvement intense d'évangélisation qui prend de l'ampleur en grande Kabylie. Le choix du thème d'un colloque de dimension internationale, puisque regroupant 150 participants de différentes nationalités, issus de quatre continents, n'est pas fortuit. C'est ce qu'on retiendra, surtout, du programme préparé par la faculté de la Chariaâ et de la civilisation musulmane pour cette 3e édition, lequel se trouve basé sur une cinquantaine d'interventions réparties sur trois journées, et dont les principaux axes s'articulent autour de débats liés à la liberté du culte dans l'Histoire de l'Islam et la tolérance manifestée par les Musulmans envers les autres religions durant la période des grandes conquêtes. Les problèmes de notre époque, ayant surtout trait à la pratique des libertés individuelles dans les différents pays à l'ère de la mondialisation et du sacro-saint principe de la laïcité, sont les points inscrits à l'ordre du jour, au moment où les débats font rage dans des pays européens, inquiets par la montée en puissance de l'Islam dans le vieux continent. Un détail important a été, tout de même, signalé par les organisateurs en direction de la presse présente à ce séminaire. Il s'agit de l'invitation de plusieurs personnalités et autres spécialistes de la religion chrétienne à l'effet d'animer un débat contradictoire, mais ces dernières n'ont pas jugé utile de faire le déplacement.