Le public constantinois a été complètement conquis et plongé dans une incroyable ambiance festive grâce à l'énergie communiquée par les Boney Fields and the Bone's Project. Un big show bien à l'américaine. Une soirée de clôture, dont seront cependant privés des centaines de curieux et de fidèles, qui, billets à la main, n'ont pu accéder à l'enceinte du théâtre qui s'est avérée encore une fois trop exiguë pour accueillir les amoureux du jazz, de plus en plus nombreux. Ceux par contre qui ont pu y être peuvent se considérer comme étant de véritablement chanceux, car la prestation singulière de la formation américaine valait incontestablement le détour. Boney Fields and the Bone's Project nous ont gratifiés d'une prestation explosive enveloppée par une imposante prestation scénique. Sapé d'un costard rouge et coiffé de son fidèle chapeau melon, trompette à la main, Boney Fields ne s'encombrera d'aucune introduction. Il lui a fallu lancer vers ses musiciens « one, two, three » pour que le rythm'n blues et le funky blues résonnent au TRC trois heures durant. Play that Funky music ! Envoûté par cette déferlante rythmique et les vibrations qui ont fusé de la scène, le public ne s'est pas fait prier pour danser et s'agiter dans tous les sens. Fields en remettait de plus belle en lançant à chaque fois vers la salle : « Do you want to get funky ? », le public lui répondit en cœur : « Yeaaaaaah ! ». Servi par la dynamique Nadège Dumas au saxophone et l'imposant Pierre Chabrelle à la trombone, la section cuivre du groupe impose une cadence infernale sur laquelle s'imprime le son déchirant de la guitare d'Alexandre Soubry, assurément versé dans le funky sound. Fields l'invitera d'ailleurs en de plusieurs occasions à exécuter des prestations en solo, sous les applaudissements nourris des spectateurs. Le temps de l'hommage à James Brown étant venu, Fields interprétera les plus grands morceaux du parrain de la soul dont l'éternel I Feel Good, qui traduisait la sensation de tout un chacun dans la salle et les paroles seront d'ailleurs reprises en cœur par le public. Le remuant Sex machine sera délicieusement servi par Fields, alors que l'interprétation de It's a man's world donnera des frissons, tant le son perçant de la trompette de l'Américain nous bouleversa, lorsqu'il s'offrit un moment solo de ce morceau. Boney Fields & the Bone's Project ont conquis, le temps d'une soirée, le cœur de centaines de Constantinois qui comptent désormais parmi leur fan club.