C'est ! Les férus de la musique jazz ont renoué, avant-hier, avec le festival international de jazz, Dimajazz, qui a soufflé en grande fanfare, sa septième bougie au niveau du mythique théâtre régional constantinois. Clôturé l'année précédente sous les auspices de l'inoubliable groupe américain, Boney Fields and the Bone's Project, sans conteste, le digne représentant de la funky jazz attitude, le festival a débuté son show cette année sous les mêmes rythmes funky et endiablés d'un Brass Band français versé dans les sonorités jazzies des mythiques carnavals orléanais de la Louisiane, notamment le fameux carnaval, mardi gras, suivi en deuxième partie de soirée par le remuant Tony Allen Band, qui a mis en transe le public. Si par définition, le mardi gras marque la fin dans la fête et la joie de la semaine de carême chez les catholiques, il a été rebaptisé avant-hier de « Jeudi gras » par les Constantinois, marquant ainsi le début de l'incroyable semaine musicale inscrite dans les tablettes de la 7e édition du Dimajazz. Ainsi donc, les musiciens, plutôt les instrumentistes hors pairs du Mardi Brass Band, ont choisi d'entamer leur show en dehors du TRC, pour créer une superbe ambiance de carnaval, transformant l'avenue Abane Ramdane, puis la place de la révolution en une des artères de la nouvelle Orléans. La fanfare à l'orléanaise, en parade, contaminera tout le monde sur son passage, dans le pur esprit festif des grands carnavals, alors que sa prestation sur les marches du TRC attirera beaucoup de curieux, agréablement surpris par l'interprétation par le band, du morceau Dour biha ya chibani, dour biha. Les sonorités émises par les percussionnistes et la « big » section cuivre du band retentiront et s'éléveront dans le ciel de la ville, illuminé ce soir-là par les « Sky tracers » visibles à des kilomètres à la ronde. Une fois à l'intérieur du TRC, la bande à Marty enflammera le public qui l'attendait, interprétant « en fanfare » du blues, de la funk et même du country. Après la bouffée d'oxygène offerte par le Mardi Brass Band, les mélomanes avaient rendez-vous en deuxième partie de soirée avec le pionnier de l'afro-beat et actuellement un des meilleurs batteurs au monde, le nigérian Tony Allen. Accompagné d'une bande de musiciens versés dans le « Big show », Tony, du haut de ses 70 ans, en surprendra plus d'un par l'énergie qu'il continue encore à dégager, ainsi que son superbe groove.