Plus de 500 médecins et professionnels de la santé, nationaux et étrangers, de France, Belgique et Maroc, ont débattu les 7, 8 et 9 mai en cours, lors des premiers entretiens euromaghrébins de pédiatrie, de la déontologie médico-infantile, des problèmes de nutrition, ainsi que des programmes de vaccination et de prévention contre les maladies infantiles. Cette rencontre, organisée par l'union des médecins libres de Annaba dans le cadre de la formation continue des médecins aura permis d'apporter des éclaircissements et d'évaluer le niveau de développement de la pédiatrie et de prise en charge médicale de cette frange de la société. Pour le professeur Jean Courdaliss de l'université de Paris, il y a la nécessité de rationaliser le recours aux antibiotiques dans le traitement des infections infantiles, ajoutant que l'usage excessif des antibiotiques influe négativement sur l'efficacité des vaccins utilisés dans la prévention de ces maladies. Abordant le thème relatif à la déontologie en médecine infantile, le docteur Baghich de l'université d'Alger a mis l'accent sur l'importance que revêtent le dépistage et le diagnostic de la maladie atteignant l'enfant. Il a plaidé pour une humanisation du comportement et du traitement dirigés en direction du malade et de ses parents. Pour sa part, le docteur Benhala de l'université d'Alger a brossé un tableau de la réalité de la tuberculose touchant les enfants en Algérie, et plus particulièrement les nouveaux-nés. Bien qu'il relève une régression notable de cette maladie, dont on enregistre une moyenne de 56 cas pour 100 000 habitants durant ces deux dernières années, le conférencier insistera quand même sur les bienfaits du dépistage précoce de la tuberculose qui peut être décelée au niveau des organes du corps, autres que la poitrine.