Le service de la sécurité routière de la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou a enregistré 223 retraits de permis depuis le début de l'année. Un bilan qui a diminué de moitié par rapport à l'année dernière. Les raisons de cette évolution positive des chiffres reviennent à la baisse des délits de circulation, a-t-on indiqué du côté de la sûreté de wilaya. C'est le résultat de l'opération de prévention et de couverture menée au niveau de la wilaya depuis le début de cette même année. Il a été observé chez les automobilistes un plus grand respect des règles de conduite, soulignent les agents de police chargés de la sécurité routière. Depuis janvier 2008, 96 accidents ont été enregistrés. Les causes sont nombreuses : état d'ivresse, ignorance du code de la route, usage des portables, surcharge du véhicule, etc. Dans la perspective de faire face à ce fléau, le ministère des Transports et le Centre national de prévention et de sécurité routière entament des journées de sensibilisation à travers tout le territoire national. Les dispositifs de contrôle seront renforcés dans la wilaya de Tizi Ouzou, nous a déclaré le chef du service radar à la sûreté de wilaya. Ainsi, les moyens matériels utilisés jusqu'ici seront renforcés et modernisés, ajoute notre interlocuteur. Actuellement, il existe 2 radars au niveau de la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou. L'un des deux équipements n'a pas encore été mis en service. Une équipe technique va venir d'Alger pour se charger de la mise en place de l'ensemble du dispositif. Le même responsable ajoute que la couverture va se faire au niveau de toute la wilaya et particulièrement au chef-lieu de Tizi Ouzou. Les zones prioritaires pour l'application de ce dispositif sont celles qui enregistrent un fort trafic routier. Au niveau de la ville de Tizi Ouzou, on relève l'intersection Tirmitine-RN12, le carrefour du 20 avril (Nouvelle-ville), la rue Stiti et le boulevard Krim Belkacem. D'autres daïras sont aussi concernées par le renforcement de la surveillance et de la prévention routière. L'on cite Azazga, Boghni et Draâ Ben Khedda. La mise en place des radars va connaître une extension dans les prochains mois, nous a-t-on indiqué. D'après les chiffres communiqués par le service radar de la sûreté de wilaya, 683 voitures ont été flashées depuis le début de l'année et 68 conducteurs ont été verbalisés durant le mois d'avril. La procédure pour « l'arrestation » d'un véhicule flashé se fait en deux étapes. Une fois qu'une voiture est captée pour excès de vitesse, un barrage placé à quelques encablures se charge de l'arrêter. L'identification du véhicule suivra par une vérification des documents, et c'est ici que le travail devient minutieux puisque il y a matière à ne pas se tromper. Dans le cas des véhicules flashés mais non arrêtés, c'est le service cartes grises au niveau de la wilaya qui prend le relais. Quant à l'attribution des amendes, c'est le tribunal correctionnel qui statue. Les dossiers transmis à la justice comprennent, un P-V d'audition par la police, une notice d'information, une photo explicative et un rapport d'ensemble. Ce dernier renseigne sur les coordonnées du propriétaire du véhicule. Les sanctions consécutives à un flashage par radar sont le retrait du permis, une amende qui peut varier de 800 à 50 000 DA. Si des cas de flashages ont pu être exécutés dans plusieurs endroits, cela s'explique par la mobilité des radars. En effet, « les radars sont mobiles et peuvent être embarqués sur n'importe quel lieu. On ne peut pas travailler au même endroit par mesure de sécurité », explique le chef de service.