En sa qualité de président de la commission sur le préfabriqué, le président de l'APW, Mohamed Moumena, a remis hier le rapport sur le dossier au département du ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, chargé des collectivités locales. Rappelons que cette commission avait été instituée par Dahou Ould Kablia le 30 avril dernier, suite aux violentes émeutes qui ont frappé la région. Le document comporte les propositions et les doléances des comités de quartiers des 20 000 logements en préfabriqué construits suite au séisme d'octobre 1980. Selon un communiqué de ladite commission, les « propositions des uns et des autres sont consignées dans un rapport pour être fidèlement rapportées à M. le chef du gouvernement pour arbitrage ». A en croire le président de l'APW, le dossier de propositions sera étudié par le ministère concerné avant d'être soumis au chef du gouvernement pour les décisions finales concernant ce dossier, après consultation des membres de la commission sus-citée. Celle-ci, pour rappel, est composée du P/APW, du SG de la wilaya, des P/APC de Chlef et de Chettia, de six représentants des cités en préfabriqué, de deux députés ainsi que d'un imam. Elle a planché sur le sujet pendant une semaine, avant de clôturer ses travaux le 6 mai. Selon les informations en notre possession, les propositions ont toutes convergé vers le maintien des sinistrés d'El Asnam dans leurs habitations respectives, sans distinction aucune entre les propriétaires et les locataires. Dans son option initiale totalement rejetée par les habitants concernés, le gouvernement avait, rappelons-le, prévu des crédits bancaires pour les premiers cités et le relogement dans de nouveaux sites pour les seconds. En plus de demeurer sur les lieux, les occupants réclament une aide financière de l'Etat pour pouvoir réhabiliter ou reconstruire leurs habitations dont la durée de vie est largement dépassée. L'aide en question était accordée dans la loi de finances de 2007 avant d'être supprimée par le gouvernement sans aucune raison valable, ce qui a provoqué le mécontentement des Chélifiens.