Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), a jugé hier insuffisante la toile bancaire qui couvre le territoire national. Interrogé sur les propos de la ministre déléguée à la Réforme financière qui a déclaré que « l'octroi d'agréments à d'autres banques étrangères devrait marquer une pause », M. Benkhalfa s'est gardé de commenter les propos de la ministre. Le délégué général de l'ABEF s'est contenté de dire que la couverture du réseau bancaire est loin d'être suffisante en dépit « d'une évolution rapide en termes de création de points de service ». Mme Fatiha Mentouri, s'exprimant récemment sur les ondes de la Radio algérienne, a déclaré que « l'octroi d'agréments à d'autres banques étrangères devrait marquer une pause dans un contexte où la place bancaire algérienne est devenue plus sélective ». La ministre, tout en rappelant que l'attribution des agréments relève des compétences de la Banque d'Algérie, a fait comprendre en guise de précision que l'objectif étant de « déterminer le nombre optimal de banques à installer sur une place bancaire, et ce, en fonction du niveau de développement ». meilleure visibilité Autrement dit, cela est « loin d'être une suspension définitive d'octroi d'agréments, mais un arrêt momentané afin de permettre une meilleure visibilité sur le marché national financier », a-t-elle précisé encore. Abderrahmane Benkhalfa a expliqué aux journalistes que malgré les 1400 points de service développés par les banques existant actuellement sur la place, la demande demeure encore grandissante du fait de la superficie du territoire algérien. Il reconnaît dans la foulée que la création de points de service connaît une croissance importante qui va de 75 à 80 points pour chacune des 26 institutions financières actuellement existantes. L'autre évolution, ajoutera-t-il, concerne le fait que « certaines banques commencent à parler de financement des PME (petites et moyennes entreprises) et des grands projets ». Cela se fait à pas de tortue, souligne-t-il, « il y a, néanmoins, la concentration sur le volet qualité du service qui commence à se faire sentir ». La spécialisation par segment sur le marché financier reste aussi insuffisante, précisera encore notre interlocuteur.