Les surliquidités des banques ont augmenté sensiblement cette année pour atteindre plus de " 5000 milliards de dinar, soit plus de 50 milliards de dollars ". Une très " belle performance qui est un avantage pour l'économie nationale ", a estimé le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), Abderrahmane Benkhalfa pour qui cet argent est " bien géré par les banques ". Ces réserves sont destinées notamment à " couvrir les provisions en matière de commerce extérieur " a-t-il précisé sur les ondes de la radio chaîne III. Pourquoi alors les banques se montrent-elles toujours frileuses, selon les opérateurs économiques ? Abderrahmane Benkhalfa, affirme que les clients doivent au préalable présenter des projets " bancables et souvent ce n'est pas le cas ". Les banques, poursuit-il, sont également tenues par des " règles prudentielles à respecter en travaillant pour anticiper le risque ". Usant du langage des chiffres, le délégué général de l'Abef, souligne qu'au contraire, le niveau accordé aux entreprises a beaucoup évolué. " Sur les 2700 milliards de dinars d crédits, 90% sont revenus aux entreprises et les 10% restants sont allés aux ménages", a-t-il déclaré. Abderrahmane Benkhalfa est revenu à l'occasion sur l'opération de relèvement du capital des banques qui est une " réussite ", puisque " 16 d'entre elles ont déjà augmenté leur capital entre 2,5 milliards de dinars et 10 milliards de dinars ". Au total, le capital des banques a augmenté de quelques " 100 milliards de dinars en moins d'une année dont 72 milliards de dinars sous forme d'IDE pour les banques étrangères ". Cette nouvelle disposition de la banque d'Algérie, permet à la fois de " solidifier la situation financière des banques, augmenter leur solvabilité en cas de crise et élargir les financements ", a-t-il expliqué. Benkhalfa est revenu, par ailleurs, sur les chantiers que le système financier doit impérativement améliorer comme le niveau de bancarisation qui reste en deçà des potentialités. Pour preuve, les banques ne comptent que " 28 millions de comptes y compris ceux en devises ". De même pour le taux de couverture qui n'a pas encore évolué. Il est estimé actuellement à " une agence pour 25000 habitants ", ce qui est " insuffisant " déplore le délégué général de l'Abef. Enfin, pour ce qui est du crédit immobilier à un taux bonifié de " 1% à 3% ", il annoncera sa mise en œuvre au début de l'année " 2010 une fois les textes d'application prêts ". Abdelghani M.