La mesure portant la double imposition tarifaire régissant les relations économiques entre l'Algérie et la Bosnie-Herzégovine sera bientôt levée. Un accord a été signé par les deux parties. La cérémonie de signature a eu lieu hier, à l'hôtel Sofitel, en présence de MM. Kasumagic Fuad, vice-ministre des Finances de la Bosnie-Herzégovine, Boubakeur Ogab, ambassadeur et directeur du soutien aux échanges économiques au ministère des Affaires étrangères, Almir Sahovic, ambassadeur du même pays à Paris, et Brahim Bendjebar, président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). La délégation de la Bosnie-Herzégovine, forte d'une trentaine d'hommes d'affaires, a été reçue par le ministre des Finances algérien, Karim Djoudi. Selon le président de la CACI, les relations économiques entre les deux pays sont « très faibles » et leur niveau n'a pas dépassé le seuil de 4 à 5 millions de dollars durant les trois dernières années. « Le volume des échanges est négligeable et représente le chiffre d'affaires d'une entreprise moyenne en Algérie », résume M. Bendjaber, qui rappelle que « l'Algérie est un eldorado » pour les entreprises économiques du pays hôte. De son côté, Kasumagic Fuad affirme que les gouvernements des deux pays ont réitéré leur ferme « volonté d'approfondir » leurs relations. « Il n'y a pas de restriction aux entreprises algériennes afin d'acheter des entreprises en Bosnie », dira-t-il. Selon lui, la Bosnie-Herzégovine est le premier pays dans la région des Balkans à avoir signé ce genre d'accord. Les relations commerciales entre l'Algérie et la Bosnie-Herzégovine, a-t-il rappelé, ont été interrompues suite à la guerre des Balkans en 1997. Ancienne république de l'ex-Yougoslavie, la Bosnie-Herzégovine, qui est en pleine transition économique, aspire à entrer de plain-pied dans l'Union européenne (UE).