Pour la première fois dans l'histoire des deux pays, un accord algéro-bosniaque sur la non double imposition a été signé, hier, par le directeur général des impôts, M. Abderrahmane Raouia et le vice-ministre des Finances de la Bosnie-Herzégovine, M. Kasumagic Fuad, lors d'un forum d'hommes d'affaires algéro-bosniaque organisé par la Caci à l'hôtel Sofitel. "C'est pour la première fois qu'on vise de réaliser des accords et des partenariats avec un Etat des Balkans comme la Bosnie qui est un pays qui connaît bien le notre depuis plusieurs années l'époque du régime socialiste", a déclaré M. Brahim Bendjaber président de la Caci (Chambre algérienne de commerce et d'industrie). Il faut dire que cet accord est de nature à encourager les hommes d'affaires bosniaques et algériens à investir dans les deux pays. En présence de son excellence l'ambassadeur de la Bosnie Herzégovine, du vice-ministre des Finances, ainsi que les représentants de divers secteurs d'activités, et aussi d'entreprises algériennes ce forum d'affaires à pour objectif d'examiner les possibilités d'établir et de développer un partenariat économique. M. Brahim Bendjaber a déploré, par ailleurs, la faiblesse des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Bosnie-Herzégovine qui n'ont pas dépassé les 5 millions de dollars, un chiffre très faible et qui représente l'équivalent d'un chiffre d'affaires d'une simple entreprise. De plus, montant des exportations de l'Algérie vers la Bosnie à été de 0 DA en 2007, soit aucune exportation. A cet égard, M. Bendjaber a précisé que le vice-président de la Chambre du commerce extérieur de la Bosnie-Herzégovine lui a remis une liste de 800 compagnies en quête de partenariat étranger, assurant que ce pays représente "une base idéale pour l'exportation des produits algériens, notamment avec l'établissement d'une ligne maritime entre les deux pays, ainsi qu'une source de savoir-faire technologique." En effet, les Bosniaques connaissent bien l'Algérie depuis l'époque du régime socialiste, selon le président de la Caci, il y a des habitudes de consommation algériennes, notamment dans les produits agricoles comme les dattes ou le vin à titre d'exemple. "C'est un pays idéal comme base d'exportation de produits algériens" dira M. Bendjaber, ajoutant, par ailleurs "nous voulons dépasser le statut du sens unique pour réaliser des projets durables. Nous réclamons le transfert de leur technologie puisque la Bosnie a une certaine expérience et nous voulons que nos entreprises travaillent avec eux pour bénéficier de leur expérience et de leur savoir-faire. Dans ce sens, ce genre de visite est à encourager afin développer nos relations" a-t-il indiqué. Lors de ce forum une présentation du dispositif législatif et réglementaire de l'investissement en Algérie a été exposé par le représentant de l'ANDI, (Agence nationale de développement de l'investissement). Ainsi, plusieurs exposés ont été présentés afin de montrer les opportunités d'investissement et les possibilités de coopération économiques et commerciales entre les deux pays. A ce sujet, un accord de protection des investissements a été signé. Ainsi, pas moins de sept projets de la part de la Bosnie sont en cours de finalisation. Il est à noter que les entreprises bosniaques activent en Algérie dans les secteurs de l'hydraulique, la pétrochimie, l'énergie. Parmi les secteurs ayant des opportunités d'investissement en Algérie qui puissent favoriser le transfert technologique pour relancer le service d'économie industriel sont notamment, l'équipement industriel, l'agroalimentaire, la pétrochimie, l'industrie électronique.