Ahmed Khiat, auteur de plusieurs contes et récits pour enfants, a été lauréat du premier prix Apulée du roman arabe (2008), une distinction qui lui a été décernée récemment par la bibliothèque nationale (BN) pour son livre intitulé « Moughamaret Et Makir » (les aventures du fourbe). Né le 28 janvier 1945 à Oujda, il est l'auteur de « l'orpheline », « le plaisantin », « le petit chien roux » et de « la chatte tigrée ». Comment est née en vous cette passion de l'écriture ? En fait, j'ai de tout temps ressenti ce besoin d'écrire, d'autant que j'avais dès mon jeune âge des prédispositions pour le faire. Cette tendance s'est accentuée tout au long de ma carrière d'instituteur et m'a permis de côtoyer et de mieux comprendre les enfants. J'ai donc apporté ma modeste contribution à l'enrichissement et à la valorisation de cette branche du patrimoine littéraire que constituent les contes et récits pour enfants. Quelles sont vos sources d'inspiration ? Je puise mes contes et récits dans l'imaginaire et la fiction, en ayant constamment à l'esprit un double objectif visant à la fois le divertissement de l'enfant et le développement de ses capacités de compréhension et d'assimilation du texte. Quelles sont précisément les spécificités stylistiques et narratives des contes pour enfants ? La structure des textes inhérents aux contes et récits réservés aux enfants doit s'appuyer simultanément sur des critères tant éducatifs que pédagogiques. La lecture des contes doit permettre à l'enfant d'enrichir son vocabulaire tout en contribuant à développer son niveau de réflexion et d'imagination. Pour ce faire, l'auteur doit élaborer son style d'écriture en s'imposant comme postulat que le conte doit être perçu comme un espace complémentaire pour l'éducation et l'épanouissement de l'enfant. La conception de tels ouvrages doit donc être adaptée aux besoins éducatifs et ludiques de l'enfant.