C'est en pleine moisson et sous l'ombre d'un pistachier de l'Atlas que le représentant des fellahs de la plaine de Oum ch'gag, située juste à la limite de la frontière algéro-marocaine, dans les ksour du Nord, a égrené, mercredi en fin de semaine dernière, devant la délégation de wilaya conduite par le chef de l'exécutif, les doléances des agriculteurs. La plaine d'Oum ch'gag, d'une superficie de 15 000 ha dont 5 000 cultivés exclusivement de blé destiné à l'autosuffisance des trois communes des ksour, produisant 40 quintaux à l'hectare, taux jugé encourageant, est arrosée depuis la nuit des temps par les eaux pluviales. Les agriculteurs ont réclamé un apport hydrique conséquent à travers un détournement des eaux d'une rivière non loin de l'exploitation pour pouvoir, ont-ils affirmé, étendre et renforcer leur production. Ils ont surtout insisté sur la résolution du statut juridique de la plaine jusqu'ici propriété domaniale intégrée à la conservation forestière et exploitée de génération en génération sans titre de propriété. Promesse leur a été faite de se pencher sur ces revendications formulées. Dans la commune de Lahmar, la délégation a inspecté divers projets achevés ou en voie d'achèvement. Une salle de sports polyvalente (9 691 180 DA), dont les équipements seront bientôt, dit-on, réceptionnés, 10 logements sociaux locatifs, un projet d'une sûreté de daïra accompagné de 8 logements (70 000 000 DA), un nouveau siège pour l'APC (13 763 140 DA), un CEM (A.P dégagée : 87 000 000 DA), qui ouvrira ses portes à la prochaine rentrée scolaire remplaçant celui en préfabriqué contenant de l'amiante et fréquenté par les élèves, une unité de protection civile achevée (39 676 280 DA), un siège de détachement d'une garde communale et un centre de santé en construction (26 325 280 DA) ont fait l'objet d'une inspection par la délégation de wilaya. Dans la localité voisine de Mougheul, la population locale, à travers ses représentants, a fortement exprimé ses préoccupations, notamment en matière d'emploi, de formation, d'habitat et d'électrification rurale et plus concrètement, de projets susceptibles de rendre espoir aux jeunes de la localité à vocation agropastorale en vue de les sédentariser.