Le président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNCPME), Zaïm Bensaci, a plaidé pour la création d'une institution de financement à caractère mutualiste et exclusivement dédiée au financement de la PME. Participant à un atelier tenu à Ghardaïa sur l'expérience espagnole dans le financement de la PME, M. Bensaci estime que sa proposition « contribuera à renforcer davantage l'édifice institutionnel ». Initié par le CNCPME avec la participation de l'ANDPME et le soutien de la fondation CIrem et de l'Agence espagnole de coopération internationale (AECI), cet atelier a réuni les différents opérateurs et partenaires économiques, les directeurs des PME des wilayas du Sud, les responsables des institutions financières publiques, privées et étrangères, ainsi que le Fonds de garantie pour les crédits. Considérant que le thème du financement de la PME nécessite « des propositions innovantes à faire », M. Bensaci estime que l'expérience espagnole peut servir de « référence utile », d'autant plus que le système de financement en Algérie est en constante recherche. Selon lui, organiser ce genre d'atelier à Ghardaïa n'est pas fortuit mais obéit à une « une démarche volontaire du CNCPME de décentraliser ses activités compte tenu de sa vocation nationale ». Enumérant les écueils qui se dressent devant l'épanouissement des PME, M. Bensaci relève, non sans regret, que les difficultés d'accéder au crédit bancaire freinent les capacités créatrices et l'émergence d'un tissu de PME. Plus critique, il note que le faible taux de bancarisation de l'économie algérienne et l'insuffisante mobilisation de l'épargne nationale ainsi que le caractère embryonnaire du marché financier sont autant de facteurs défavorables. A ses yeux, les efforts consentis par les pouvoirs publics dans ce domaine restent « insuffisants ». D'où sa proposition, qui, toujours selon lui, « n'est pas une alternative au financement de la PME par les banques, contribue à élargir l'offre dans ce domaine ». « Les expériences menées de par le monde, expériences séculaires pour certains pays, nous enseignent que le crédit mutuel, sans être la panacée au problème de financement, contribue néanmoins et de manière significative à atténuer les problèmes rencontrés », argue-t-il. Le président du CNCPME estime que la proposition de création de caisses de crédit mutuel devrait être mise en œuvre dans le « cadre d'une démarche graduelle et pragmatique » avec « des critères rigoureux et précis » dans le « choix de l'assise territoriale de la caisse et de son lieu d'implantation ». Expliquant le mode de fonctionnement de cette institution, M. Bensaci avance une structuration pyramidale (locale, régionale et nationale), capable, selon lui, « de corriger de grandes distorsions en matière de développement économique entre communes, voire entre wilayas ». Pour la réussite de sa proposition, l'orateur table sur l'existence d'un important tissu de PME, la volonté des entrepreneurs de se constituer en caisse mutualiste de crédit, l'existence d'une épargne à mobiliser pour la constitution du capital social de la caisse, la possibilité de disposer ou d'acquérir un siège compatible avec la vocation de la caisse et l'existence d'une ressource humaine. Pour plus de prudence, M. Bensaci plaide pour la création d'une ou de plusieurs caisses pilotes. 25 cadres en formation Vingt-cinq cadres algériens bénéficieront d'un cycle de formation sur la maîtrise spécialisée « La compétitivité » du 17 au 29 du mois en cours à l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP) à Bordj El Kiffan, annonce un communiqué du ministère de la PME et de l'Artisanat en collaboration avec l'Institut arabe de planification (IAP), basé à Koweït. Premier du genre, ce cycle de formation qui sera encadré par deux experts internationaux, tend à faire bénéficier le maximum de cadres du département de M. Benbada des différents services de développement prodigués par l'institut koweïtien, créé en 1972.