A Oran, 8 établissements (entre bars, points de vente et restaurants servant l'alcool) ont fait l'objet d'une fermeture administrative depuis le début de l'année 2008. Oran : De notre bureau Le motif de cette mesure est : « Non-respect de la réglementation en vigueur ». Autrement dit, ces établissements ont été sanctionnés pour « tapage nocturne, défaut d'hygiène ou, le plus souvent encore, pour non-respect des horaires de fermeture… » La deuxième ville du pays compte 244 restaurants servant l'alcool, activant à la faveur d'une licence dite de 4e catégorie, 15 bars dont les gérants sont détenteurs d'une licence dite de 2e catégorie et 149 points de vente légaux de boissons alcoolisées. Dans une ville où la délivrance des autorisations d'exercice est gelée depuis octobre 2003, chaque mois, en moyenne, un établissement tombe sous le coup d'une fermeture administrative (temporaire ou définitive). « Le rythme des fermetures des bars et des points de vente est constant. Il n'y a ni emballement ni tassement de la courbe des sanctions depuis dix ans », constate un grand distributeur de boissons alcoolisées qui préfère garder l'anonymat. Une bonne douzaine d'établissements a été sanctionnée en 2007. La dernière sanction en date contre un établissement remonte à la semaine dernière ; un bar du centre d'Oran a écopé d'une suspension administrative d'activité pour une durée d'un mois. Le motif de la suspension avancé par les agents du contrôle relevant de la direction du commerce est : « Défaut d'hygiène dans l'établissement. » Tout récemment encore, un autre bar du centre-ville est tombé sous le coup d'une fermeture définitive, après que son propriétaire eut été condamné par la justice à 10 ans de réclusion pour trafic de drogue. Il faut dire que le commerce des boissons alcoolisées est régi par toute une batterie de textes législatifs promulgués depuis 1975. Un arrêté a été promulgué le 7 juin 2006 par le wali d'Oran. Le texte portant la référence n° 1104 fixe les horaires de fermeture des points de vente des boissons alcoolisées, des bars et des restaurants servant l'alcool, respectivement à 20h, 22h et minuit, pendant que les boîtes de nuit et autres discothèques qui pullulent sur la corniche sont autorisées à ne baisser rideau qu'à 3h. Depuis la promulgation de ce texte territorial, le rythme des fermetures s'est accentué davantage.