Le développement durable participe à la démocratie locale et au droit des citoyens », a déclaré M. Micallef Ian, président de la chambre des autorités locales du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe, hier, à l'hôtel Sheraton à Alger, à l'occasion du 5e colloque sur la gouvernance. Chapeauté par le Forum algérien pour la citoyenneté et la modernité (FACM) en collaboration avec le ministère l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et du Tourisme, cette réunion internationale s'est concentrée sur les questions fondamentales du développement durable et de la bonne gouvernance. Le président du FACM, Noureddine Sbia, a soutenu que l'objectif premier d'une telle réunion pour le forum consiste à élever les consciences et la responsabilité des citoyens, étant entendu qu'aucun développement économique n'avait l'assurance d'être perpétuel sans la préservation des ressources naturelles épuisables. Propos soutenus par le secrétaire général du Comité permanent pour le partenariat euroméditerranéen (Coppem), Motta Carmelo, qui indique par ailleurs qu'il est envisagé d'ouvrir un bureau à Alger. « Nous avons discuté avec le directeur général du ministère des Affaires étrangères et nous allons bientôt envoyer un dossier expliquant les intentions de Coppem dans l'ouverture d'un bureau dans la capitale algérienne », précise le secrétaire général. « La bonne gouvernance, ce sont des objectifs de management, de bonne gestion et de développement durable », précise Mlle Boudjemaâ, directrice de l'environnement au ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. « Aujourd'hui, l'Algérie a une stratégie pour prendre en charge tous ses problèmes avec des objectifs au même titre que les autres pays développés. Si l'on compte le passif écologique, les choses doivent être entreprises de façon graduelle. » L'intervenante mentionnera que la priorité du secteur va à l'endroit de la gestion rationnelle des déchets, de l'assainissement de l'eau et des problèmes liés à la pollution industrielle. Selon l'ensemble des participants, le colloque doit servir à concrétiser ses idées et ambitions en matière de développement durable, ce qui permet d'adjoindre un ensemble d'actions écologiques et économiques de façon homogène. « La durabilité se fait entre les pouvoirs publics et la société. La crise environnementale mondiale prend une forme particulière dans les zones urbaines », précise M. Micallef Ian, président de la chambre des autorités locales du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe. Et d'ajouter : « Il faut une coopération plus étroite, de façon transfrontalière avec une approche pluridisciplinaire. » Une sorte d'union pour la Méditerranée que les participants ne manqueront pas d'évoquer. A ce sujet, le secrétaire général de la Coppem se félicite d'une telle proposition du président Nicolas Sarkozy, tout en précisant que cela ne doit pas rester un slogan. « Il y a une très large unité entre les pouvoirs territoriaux européens et les pouvoirs territoriaux arabes », ajoute le secrétaire général comme pour rappeler les lacunes du processus de Barcelone. Pellegrini Fabio, président fondateur de Coppem, précise que cela doit sortir des circonférences étatiques et que le projet d'Union pour la Méditerranée n'a de sens que si les pouvoirs locaux ont un large champ de manœuvre. Quant à la question épineuse de la libre circulation des personnes que le projet soulève, M. Pellegrini reconnaît son importance dans la bonne marche d'une telle entreprise.