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FEMMES BATTUES
Un phénomène en augmentation
Publié dans El Watan le 06 - 07 - 2004

Elles souffrent en silence, avouant rarement et à demi-mot ce qu'elles endurent comme épreuves. Elles, ce sont ces femmes battues ou maltraitées qui par un mari, qui par un père qui par un frère et même le petit copain qui s'ajoute à cette triste liste aux relents machistes et où le châtiment corporel est monnaie courante.
Une virée au niveau des tribunaux lors des audiences de la section sociale ou correctionnelle nous renseigne on ne peut mieux sur ce phénomène qui a tendance à prendre de l'ampleur du moins, au niveau de la capitale. Au niveau du tribunal d'El-Harrach, notre première escale, nous rencontrons Fatima, 32 ans, femme au foyer. Elle discute avec son avocat qui devra dans un instant déposer auprès du juge un compte rendu portant sur sa vie matrimoniale et une demande de divorce. « Mon mari me tabasse, et souvent pour des futilités. Le seul langage qu'il connaît, c'est celui de l'agressivité physique ». Après 11 ans de mariage, Fatima a opté pour le divorce. « Quitte à tout perdre », nous dit-elle. Elle raconte son quotidien, son « calvaire » qu'endurent ses enfants devant l'agressivité d'un père qui ne raterait pas l'occasion de sévir de façon féroce lorsque ces derniers le supplient de ménager leur maman. « Les enfants sont traumatisés. A la seule rencontre du père, ils bégaient. C'est atroce », ajoute-t-elle. C'est aussi le cas de Fadhéla, 25 ans, employée d'Algérie Poste. Elle ne fait pas dans la dentelle lorsqu'elle évoque le nom de son mari qu'elle traite de « bourreau ». « Depuis qu'il est au chômage, il ne cesse de me harceler pour lui procurer un boulot au niveau de mon administration ; ne pouvant répondre à son vœu, bonjour les supplices », témoigne-t-elle avec les larmes aux yeux. Et d'ajouter « Il ne rechigne absolument devant rien du tout. Il est allé jusqu'à me boxer devant mes collègues de bureau. » Cette dame nous avoue aussi qu'elle a été sujette à deux fausses couches, suite aux sévices qu'elle subit continuellement. Si ce procédé moyenâgeux est devenu légion au sein de plusieurs ménages, il faut dire qu'en dehors de la cellule familiale il a tendance aussi à se développer. Très significatif, le témoignage de Djamila, 28 ans. Rencontrée au niveau du tribunal de Sidi M'hamed, cette victime de la « hogra » voudrait aller au bout de sa plainte. Après quelques échanges de « politesses » avec un receveur d'autobus privé, elle s'est retrouvée avec quatre points de suture à l'arcade sourcilière et deux dents cassés. « Parce que j'ai osé me révolter devant la surcharge de l'autobus, et défendre ma dignité de femme, voilà le résultat de la course », nous dit-elle tristement. Moins grave peut-être, mais semblables à leurs aînés, des cas concernant des adolescentes « corrigées » par leurs petits copains, soit par jalousie ou pour imposer leur autorité font partie, hélas, du lot. « C'est au niveau du lycée que j'ai reçue ma première gifle. L'auteur n'était autre que mon « cavalier », nous avoue une étudiante à l'USTHB. Elle soutient aussi que ce genre de comportement envers la gent féminine se conjugue au pluriel. « C'est devenu presque à la mode. Beaucoup de garçons voudraient “dompter” leurs soeurs ou leurs copines à coup de poings. Certains esprits ne veulent pas évoluer. »

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