Le village Hellil, commune de Oued Ghir (Béjaïa), a connu hier une journée de protestation particulière qui a amené une partie de ses habitants à investir le chef-lieu de leur commune et se rassembler devant le siège de l'APC qu'ils ont fermé pendant toute la journée en signe de protestation contre leur situation de « laissés-pour-compte ». Le mouvement a été initié par l'association locale Assirem qui a aussi appelé les habitants du village à soutenir le rassemblement de Oued Ghir par l'observation d'une grève générale. Les villageois ont avancé deux principaux problèmes pour lesquels ils exigent des solutions de la part des autorités communales : l'électrification du village et l'aménagement de la route. La procédure technique, consistant en la réalisation entre autres d'un devis, étant finalisée il y a plusieurs années, le projet d'électrification du village est demeuré bloqué depuis pour absence de finances. Le même écueil semble pénaliser aussi le projet de réouverture et d'aménagement du tronçon de route fermé depuis le réaménagement de la RN 12. C'est du moins ce qu'avance l'APC qui dit être dans l'attente de la réponse, éventuellement de l'APW, sinon des services de la wilaya à qui elle a transmis les dossiers concernant la demande de financement de ces deux projets. L'unique accès au village Hellil donne directement sur la RN12, d'où de nombreux accidents tragiques de circulation qui ont fait une demi-douzaine de morts, selon des représentants du village qui proposent l'ouverture et l'aménagement de l'axe fermé de l'ex-RN12. « Nos élus ne nous ont répondu que par des promesses non tenues à ce jour », se plaignent les protestataires au moment où les élus locaux lorgnent la wilaya.