La wilaya d'Alger livrera 1000 logements sociaux d'ici à la fin décembre 2004. « Ces logements sont situés dans plusieurs communes d'Alger et seront attribués par le biais des commissions relevant des wilayas déléguées », nous a appris, hier, le directeur du logement (DL), Mohamed Smaïl. Parlant des projets en cours, le DL a tenu à signaler que pour l'année 2004, un projet de 17 000 logements sociaux sera lancé. Plusieurs entreprises du secteur public et privé sont déjà retenues pour concrétiser ce projet. « Nous comptons les réceptionner dans un délai de 14 à 18 mois », précisera notre interlocuteur. Les commissions d'attribution de logements sociaux, siégeant sous la présidence des walis délégués, sont à pied d'œuvre depuis plusieurs jours, conformément au décret exécutif numéro 04/344, en date du 24 octobre 2004. Le texte législatif, venu modifier le décret 98/24 du 1er février 1998, définit les nouvelles conditions et modalités d'accès aux logements publics locatifs à caractère social. Longtemps dévolue à la commune, la mission d'attribution de logements sociaux est désormais du ressort de la wilaya déléguée ou daïra. Ainsi, l'Etat prendra directement en charge cet épineux dossier après qu'il fut établi que l'APC « navigue à vue ». « Nous avons constaté que sur 46 APC détentrices de 4 285 logements, seules 21 ont daigné procéder aux délibérations d'usage. Le reste n'a pas jugé utile d'en débattre comme le stipule le code communal dans un cas pareil, ce qui a engendré une situation inextricable. Nous nous retrouvons avec plus de 2000 unités fermées, sanctionnant ainsi le citoyen et l'organisme loueur, à savoir les OPGI », soutiendra le premier responsable du logement au niveau de la wilaya. Si des communes affectent leur « hostilité » à cette décision, d'autres estiment que cette « ingérence » s'apparente à un vrai coup de poignard dans le dos. « Les attributions des élus fondent comme neige au soleil. Un commis de l'Etat ne peut pas être mieux informé que l'institution de base de la République qu'est l'APC », soutiendra un élu d'El Harrach, en faisant allusion au wali délégué. Toujours est-il que pour la wilaya, les collectivités locales ont « prouvé leurs faiblesses », s'appuyant sur un décret exécutif nouvellement en vigueur. Dans ce chapitre, la direction du logement n'omet pas de rappeler que la commune a toujours sa place dans la gestion du logement social. « La commission, présidée par le wali délégué, est constituée par les représentants de la direction du logement, de l'OPGI, de l'action sociale, de la Caisse nationale du logement (CNL) et enfin, je le souligne, du P/APC », mentionnera M. Smaïl. Et d'ajouter : « Le maire a son mot à dire dans la commission. » La direction du logement signalera que la commune restera impliquée dans la formule LSP (logement social participatif). Quelque 5 000 logements de ce type sont en cours d'achèvement dans presque toutes les communes. Près de 70 000 logements sociaux sont inscrits dans le programme de la wilaya d'Alger.