La première halte de la délégation qui l'accompagnait a été au plateau de Aïn Benian où il a visité les travaux du programme de 1600 logements sociaux participatifs (LSP) confiés à sept entreprises du BTP. « 1203 logements de type LSP localisés à Aïn Benian seront livrés fin 2009, 515 durant le premier trimestre 2010 et 120 à juin de la même année », souligne le directeur du logement, M. Smaïl. « Avec les pénuries probables, ne nous devrons pas assister à des retards ? » s'interroge le wali. Réponse lapidaire du directeur : « Le taux d'avancement global dans tous les lots est de 60% avec les retards constatés chez quelques entrepreneurs. Nous espérons livrer la totalité du projet en juin 2010. » Le wali mettra sur place l'accent sur la nécessité d'installer un marché couvert. « Il n'est plus possible de faire des cités sans les doter d'équipements publics, comme les marchés. Ici, c'est plus de 9000 habitants qui vivront comme dans une ville. Il faut impérativement en finir avec les marchés ouverts qui se transforment en décharges à ciel ouvert », insistera Addou. Non loin de là, le wali inspectera les travaux de dédoublement de la RN11. « Il faut prévenir la mésaventure qui a fait que le pont soit effondré à cause des intempéries. Un viaduc de 100 mètres sera réalisé sur l'oued (Beni Messous, ndlr) pour renforcer le tracé dédoublé », souligne-t-il en faisant remarquer que les travaux de dédoublement de la voie permettront de relier les stations balnéaires de la Madrague (Aïn Benian) et de Staouéli. A Draria, où l'on inaugurera 300 logements sociaux locatifs (LSL), le wali s'est montré intraitable sur la qualité des logements, mais surtout sur la prise en charge nécessaire du cadre bâti. Un aménagement innové a été adopté dans ces logements dont ont bénéficié les postulants de 6 communes, fait-il remarquer en mettant en avant la nécessité pour les résidants de s'organiser en syndic. Le directeur de l'OPGI, Mohamed Rhaïmia, rebondira dans le même sens : « Nous devons réhabiliter la fonction de concierge comme exigé dans la loi 03/42 et la note du wali de juillet 2009. Cela nous permettra d'installer un concierge pour 200 logements. » La même configuration a été annoncé pour 16 000 et 600 LSL aussi, livrables pour une partie, en août prochain. Depuis les inondations de Bab El Oued 2001, 50 000 habitants ont été déplacés à la faveur de la mise en place de différents programmes de logements, fera remarquer le directeur de l'OPGI. « 5600 logements de type sociaux ont été attribués aux APC, dont 1000 ont été déjà distribués », annonce le directeur qui affirme que tous les sinistrés ont été tous relogés et les 6000 résidants des chalets ne « tarderont pas à être relogés ». Les opérations menées par la wilaya concernent également le réaménagement urbain. A Jolie-Vue (Kouba) où la délégation a fait une halte, ces opérations ont duré 15 mois. « Ce sont des gestes d'urbanisme nécessaires. Des routes seront créées comme c'est le cas à Jolie-Vue, et les habitants qui souffrent avec le goulot qui se formait auront désormais la possibilité de rejoindre le quartier en peu de temps », relève le directeur du logement. Un terrain de proximité a été inauguré dans la même cité, l'occasion pour M. Addou d'affirmer que les terrains doivent être dotés de gazon synthétique et de l'éclairage public. Le wali a inauguré, hier, un bureau de poste et une annexe au quartier Brossette à Hussein Dey, en plus de la salle de cinéma Sierra Mæstra à Sidi M'hamed. L'APN et le Sénat au Ruisseau La trémie Fernane Hanafi (Hussein Dey) a été mise en service, hier. Une autre trémie est à l'étude à Ruisseau, a annoncé le wali délégué de Hussein Dey, M. Boucetta. L'espace attenant à la cour d'Alger verra la réalisation des futurs bâtiments du Parlement avec ses deux chambres, annonce-t-on. Mais les institutions d'Alger-Centre ne seront pas délocalisés de sitôt, l'espace devant recevoir cet équipement public est occupé par une personne qui refuse que sa bâtisse vétuste soit détruite. Le wali d'Alger, M. Addou, mettra en exergue la nécessité d'exproprier tout récalcitrant. « Le décret d'expropriation pour utilité publique a été signé et, de ce fait, personne ne doit s'opposer à la décision de l'Etat, même en recourant à la justice », souligne-t-il.