L'école est-elle devenue un défouloir où les élèves peuvent se permettre certaines « folies », comme celle, par exemple, de détruire le matériel scolaire ? Sinon, comment expliquer ce à quoi sont arrivés les élèves d'un collège de la ville de Meskiana ? Ils n'ont pas trouvé mieux que de rayer les surfaces planes que représentent les nouveaux tableaux, appelés communément tableaux magiques. Un geste qui dénote du peu de respect qu'ont certains enseignés ou collégiens envers l'école et tout ce qui la représente. Et quand on apprend que les tableaux dégradés n'ont été installés qu'au cours de cette année, nous ne pouvons que condamner sévèrement ces comportements « belliqueux » envers l'école. Un professeur, d'un autre collège, nous a fait part de la même situation. Les nouveaux supports didactiques ont subi griffures métalliques, d'indélébiles traces et des graffiti obscènes.Une situation qui interpelle, aussi bien le personnel éducatif que les parents. On ne peut indéfiniment laisser impunis de pareils actes. Toujours, au sein de certains établissements, des professeurs ont relevé que les dictionnaires n'ont pas été épargnés. En effet, nombre d'entre eux comportent des expressions grossières, griffonnées par des élèves sans scrupules. L'école, sanctuaire du savoir et de l'éducation, mérite-t-elle pareille avanie de la part de ceux-là mêmes qu'elle instruits ? Le phénomène n'est pas propre à la ville de Meskiana, mais semble se généraliser un peu partout. D'où vient le mal et qui a les moyens de le combattre ? Instits, pédagogies, sociologues, imams, tous sont interpellés pour éradiquer ce mal terrible.