Les dissidents réclament une AG pour l'élection d'un bureau proche des retraités, la présentation des bilans financiers ainsi que d'autres droits de leurs mandants. La protesta des retraités en dissidence avec des membres de la direction de wilaya de la fédération nationale des travailleurs retraités reprend après une accalmie qui aura duré presque une année. Une accalmie qui a été rendue possible, il faut le souligner, par le non-lieu prononcé par la justice en faveur de 3 représentants des retraités poursuivis pour attroupement non autorisé à la suite d'une plainte. Aujourd'hui, ces mêmes représentants reprennent l'initiative, réinvestissent le terrain des revendications et haussent le ton, criant haut et fort que le bureau de wilaya Fntr est une structure illégitime. Le torchon brûle de nouveau suite à une deuxième plainte déposée à l'encontre des retraités, cette fois-ci, par le bureau de la Fntr, accusant ceux-ci de violence verbale, destruction de notes d'information et autres griefs. Le communiqué des trois représentants des retraités, en dissidence avec la direction de leur organisation, estime que ce fait relève purement et simplement de la provocation, orchestrée, selon eux, par le secrétaire général du bureau de la Fntr, lequel aura à prouver, devant la justice, le bien-fondé de ces accusations. Cette plainte, mentionnent-ils, s'est faite certainement avec l'aval de la Fntr, ce qui montre, selon les signataires du communiqué, que « cette organisation ne peut rien apporter aux retraités, sauf continuer à pomper leurs cotisations. Bien plus, elle devient dangereuse car ne voulant pas admettre toute voix discordante pouvant remettre en cause l'ordre établi, son inertie et son soutien à un bureau illégitime qui refuse de présenter aux retraités ses bilans financiers ». Pour rappel, un mouvement de protestation a été entamé depuis l'été dernier pour faire valoir un certain nombre de revendications. Il s'était caractérisé par des sit-in et des rassemblements devant les sièges de la Fntr, de la caisse nationale de retraite (CNR) et de la wilaya. Ce mouvement de protestation s'était essoufflé avec la plainte émanant des pouvoirs publics, déposée contre trois représentants de ces retraités. De report en report, le procès de ces trois mis en cause a finalement eu lieu et s'est soldé par un non-lieu en faveur de ces derniers. Avec cette nouvelle plainte, les dissidents de la direction du bureau de la Fntr reviennent à la charge et remettent sur le tapis leurs revendications. Ils réclament, outre des assemblées générales afin d'élire des représentants à même de prendre en charge les problèmes des retraités, la présentation des bilans financiers, l'accélération du paiement des rappels générés par la réactualisation des pensions de retraite et l'harmonisation de la prime dite « conjoint » accordée d'une manière inégale aux retraités. Le communiqué fait état également de la demande d'intégration des congés payés non consommés dans l'assiette de calcul de la pension et pour lesquels, précise-t-on, la CNR a perçu les cotisations ainsi que de la prise caisse. Il exige, par ailleurs, plus de considération dans la prise en charge des requêtes des retraités. Les dissidents du bureau de la Fntr vont-ils rééditer leur mouvement de l'été dernier et consacrer ainsi leurs revendications ?