Les retraités du secteur de l'éducation d'Alger ne semblent pas prêts de décolérer et pour cause : la poursuite des expulsions des logements d'astreinte, ordonnée par la direction de l'éducation et dont a fait l'objet depuis le début de la rentrée sociale, un bon nombre de retraités. Le comité de wilaya de l'Union nationale des travailleurs retraités de l'éducation, syndicat affilié à l'UGTA, qui a tenu, hier, son assemblée élective du bureau permanent, a réitéré, par le biais du secrétaire général du bureau provisoire, M. Ghouri, les principales revendications de la corporation, à savoir le gel des poursuites ; l'annulation des mises en demeure ; la constitution de commission mixte pour le traitement du dossier du logement de fonction, en plus de l'arrêt immédiat des expulsions. Les retraités de l'éducation réclament en outre de l'autorité tutélaire l'ouverture d'une enquête sur la gestion et l'attribution de ce type de logement, qui est émaillée, selon M. Ghouri, « d'irrégularités et de passe-droits ». « Beaucoup de ceux qui bénéficient actuellement de logements d'astreinte le sont d'une manière non réglementaire », déclarera-t-il. Il ajoutera en substance, qu'alors qu'aucun de « ces indus occupants » n'a été inquiété, ceux qui sont dans leur droit se font expulser « sans le moindre égard à leur statut ou aux services rendus à la nation ». Le secrétaire général de la Fédération des travailleurs retraités, M. Azzi, marquera son intervention à l'assemblée, par l'expression du « soutien » de la fédération aux revendications formulées et promettra d'appuyer les futures « actions de protestation » qui seront décidées et suggérera ainsi la tenue d'un rassemblement devant le siège du ministère de tutelle, si aucune suite favorable n'est donnée aux multiples desiderata. Il invite par ailleurs le ministre de l'Education à considérer l'Union comme un interlocuteur valable afin de dénouer la crise.