Le bureau national du Comité des citoyens pour la défense de la République (CCDR) a tenu à dénoncer, dans un communiqué rendu public, le comportement de la justice algérienne par rapport à l'affaire de Habiba K., jeune fille algérienne de confession chrétienne. Pour le CCDR, « la justice algérienne complice d'une institution religieuse officielle s'est engagée dans la voie de l'intolérance et de l'extrémisme intégriste inquisitoire ». Outrés, les représentants de ce comité estiment que ces deux institutions ont enfoncé l'Algérie officielle dans la voie la plus dangereuse. « Le pouvoir qui a appelé sans cesse à la soi-disant réconciliation nationale, après avoir bâillonné les libertés d'opinion et d'expression, laisse faire la justice et la conforte ainsi dans son attitude rétrograde contre les droits les plus élémentaires de la personne humaine », lit-on dans le communiqué. De l'avis du CCDR, la décision de la justice interpelle le monde musulman pour qu'il réagisse en démontrant que l'Islam tolérant est une réalité. Le CCDR appelle tous ceux qui sont révoltés par cette grave dérive à s'organiser pour manifester ou protester via une pétition contre cette intolérable atteinte aux libertés fondamentales.