Le Comité des citoyens pour la défense de la République (CCDR) apporte son soutien à Djamila Bouhired, ancienne condamnée à mort, aujourd'hui réduite à appeler à la solidarité des Algériens pour se soigner à l'étranger. « Le CCDR dénonce la politique appliquée par un système où prébendes, clientélisme et corruption foisonnent », souligne le bureau national du CCDR dans un communiqué rendu public hier. Et d'ajouter : « Le CCDR considère que la manière dont a été traitée la situation de Djamila Bouhired, de même que l'injuste condamnation à mort de Mohamed Gharbi, démontrent qu'il y a une sérieuse atteinte aux valeurs de Novembre ». Le CCDR s'interroge sur l'état actuel des systèmes de santé, d'éducation et de justice. « Combien d'autres secteurs, le système de santé publique et de formation des cadres en la matière décline d'année en année. Il voit ses compétences et ses meilleures forces fuir, chaque année en nombre important, vers les pays développés, n'ayant pas su les stimuler et les retenir », s'indignent les rédacteurs du communiqué. Pour le CCDR, l'édification d'un Etat de droit, respectueux des valeurs de Novembre, en tant que patrimoine à léguer aux générations futures ainsi que les droits et les libertés sont en jeu. Le CCDR met en exergue le fossé creusé entre les gouvernants et ce qu'il appelle les « courtisans du pouvoir » d'un côté, et les moudjahidine, artistes, intellectuels et simples citoyens d'un autre.