L'APC de Rahouia, fourvoyée dans des querelles intestines, a été gelée et ses rênes confiées au DAL (directeur de l'Administration Locale). M. Noureddine Yazid Zerhouni a installé, hier, M Bousmaha Mohamed, 57 ans, en tant que nouveau chef de l'exécutif, en remplacement de M. Brahim Mered qui dirigera dorénavant la wilaya de Boumerdès. La cérémonie, tenue dans la salle des conférences Mustapha Mekki, en présence du mouvement associatif local, des élus et des responsables locaux, a été une occasion pour le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales de revenir longuement sur les aspects liés au développement local dans la wilaya de Tiaret qui, « à la faveur d'une stabilité recherchée de l'encadrement, lui a valu un saut qualitatif ». En marge de la rencontre, au niveau de la cité universitaire 2000 lits – Karman, M.Zerhouni est revenu sur certains sujets brûlants de l'actualité, lors d'un court point de presse improvisé. S'agissant des assemblées élues qui continuent de connaître un blocage, le ministre, tout en minimisant leur nombre à travers le pays, a fait savoir : « si ça continue, leur dissolution pourrait être envisagée ». Les membres de la commune de Rahouia, fourvoyée dans des querelles intestines, ont vu d'ailleurs leur mandat gelé et les rênes confiées au DAL (directeur de l'Administration Locale). L'affaire Habiba, la chrétienne, dont le verdict est attendu ce mardi au tribunal correctionnel, a fait réagir le ministre qui a dit que « nul n'est au dessus de la loi », car « toute activité liée au culte est soumise à la réglementation ». Affaire Habiba Dans la foulée, s'agissant de l'interdiction d'octroi de la carte nationale ou du passeport, ce qui a provoqué le mécontentement de certains postulants, notamment les « salafistes », il y a, dira-t-il, « l'identification biométrique en vigueur dans beaucoup de pays et aéroports ». Tout demandeur n'a qu'à s'inscrire dans cette directive. Avant d'achever sa visite, le ministre a visité plusieurs réalisations, dont le nouvel ensemble urbain « Le Regina-Mohamed Boudiaf ». Le procureur général, M. Mohamed Foulène, profitant de l'occasion, a déclaré à propos de l'affaire Habiba « qu'apparemment il y avait intention de propager le christianisme » mais « seul le juge pourra en décider, en son âme et conscience, loin des surenchères et des spéculations, tant la justice est sereine ». « La loi, ce n'est pas nous qui l'avons confectionnée », renchérit-il.