« Oran ne doit pas se comparer à une simple petite ville du pays, mais doit tenter de concurrencer des villes comme Barcelone, Genova ou Marseille », a déclaré, hier, Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il était en déplacement à la capitale de l'Ouest pour procéder à l'installation officielle du nouveau wali, Tahar Sekrane, qui a remplacé Abdelkader Zoukh, devant rejoindre son poste à Médéa. La cérémonie, qui a eu lieu à l'hémicycle, a été caractérisée par la présence des directeurs de l'exécutif, mais aussi de nombre d'élus locaux et nationaux. « Quels sont les intérêts de la ville qui doivent être défendus dans les relations nées des nombreuses opérations de jumelage avec d'autres cités étrangères ? », s'interroge le ministre, qui a tout de même vanté le dynamisme de l'ancien wali. « Si Zoukh, qui a réalisé beaucoup de choses en si peu de temps (une année à peine, ndlr), a changé l'image de la ville et nous comptons sur lui pour contribuer au développement de Médéa, une des plus grandes wilayas (60 communes) ayant beaucoup souffert du terrorisme », devait-il ajouter avant de présenter le nouveau chef de l'exécutif. M. Sekrane a été choisi, selon M. Zerhouni, pour l'expérience accumulée depuis 1972 (date de sa sortie de l'ENA) tant au sein de l'administration locale que centrale, dont le ministère de l'Intérieur et la chefferie du gouvernement. En clamant que « la ville est maintenant entièrement sécurisée », tout en présentant ses excuses au directeur de la wilaya qu'il dit avoir malmené pour l'intérêt de la wilaya, M. Zoukh exprime un certain regret à quitter Oran. Car la nomination à la tête de cette métropole est perçue comme une promotion et le nouveau wali s'en réjouit. « Je remercie le président de la République pour la confiance qu'il m'a accordé en me nommant à la tête de cette grande ville », devait clamer ce dernier. Pourra-t-il relever le défi ?