L'histoire de la Légion étrangère est étroitement liée à l'Empire français et à ses campagnes coloniales, en commençant par l'Algérie.La conquête coloniale de l'Algérie venait de commencer et l'armée française avait besoin d'un appoint de troupe. C'est ainsi que la Légion étrangère est créée le 9 mars 1831 par le roi Louis-Philippe. Elle se forme à partir de soldats de métier, sans emploi après les guerres impériales, et de révolutionnaires venus de l'Europe entière qui ont trouvé refuge en France. Pour faciliter le recrutement des étrangers qui ont quitté précipitamment leur pays et n'ont plus de pièces d'état civil, le législateur français autorise les engagements sur simple déclaration d'identité. La loi du 9 mars 1831 (entérinée par décret d'application le 10 mars) pose ainsi les deux principes essentiels qui fondent, encore aujourd'hui, la particularité de la Légion : le service à titre étranger et la possibilité de servir sous identité déclarée. Les premiers légionnaires débarquent en Algérie en août 1831. Le 27 avril 1832, ils sont devant Maison carrée (El Harrach). Ils construiront la ville coloniale de Sidi Bel Abbès en 1843 qui deviendra la capitale de la Légion jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.Le 16 décembre 1835, moins de six mois après l'avoir cédée au gouvernement espagnol pour soutenir la reine Isabelle II dans sa lutte contre la rébellion carliste, Louis Philippe décide la création d'une nouvelle Légion étrangère. En 1840, la légion se scinde en deux régiments. La nouvelle légion participe à la conquête coloniale de Constantine (1837), Jijel (1839), Miliana (1840), Zaâtcha (1849), Icheriden (1857). La Légion étrangère reviendra en Algérie en novembre 1954 où elle participera à la guerre aux côtés des autres corps de l'armée française jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.