Sept prévenus ont comparu, hier, devant le tribunal criminel pour répondre des chefs d'accusation d'association de malfaiteurs, incendie volontaire, coups et blessures volontaires et détention d'armes prohibées. Selon l'arrêt de renvoi, il s'agit des présumés auteurs de l'attaque d'un débit de boissons alcoolisées à St Pierre, perpétrée le 3 juin 2003. Les assaillants encagoulés avaient utilisé des cocktails Molotov pour incendier l'établissement ciblé. Alertés, les éléments de la brigade mobile de la police judicaire (BMPJ) avaient été aussitôt dépêchés sur les lieux. La réaction du groupe des malfaiteurs avait été violente et n'avaient pas hésité à s'attaquer aux forces de l'ordre et à endommager leurs véhicules. L'on avait déploré plusieurs blessés dans les rangs de la BMPJ et des voitures de police détériorées, lors de cette intervention qui avaient suscité l'inquiétude et la consternation des familles oranaises. Les assaillants, qui s'étaient postés sur les terrasses des immeubles et les toits des habitations, avaient arrosé les forces de l'ordre de cocktail Molotov. Il avait fallu l'aide des renforts pour boucler presque tout ce populeux quartier et interpeller plusieurs suspects, dont certains avaient le visage dissimulé sous des cagoules. Dans l'une des habitations perquisitionnée, les policiers avaient découvert 24 cocktails Molotov prêts à l'utilisation. Hier, en se relayant à la barre, les prévenus ont rejeté en bloc les griefs retenus contre eux. Le représentant du ministère public a mis en évidence la gravité des faits en soulignant : « les accusés n'ont pas hésité à s'attaquer aux policiers, dont certains ont été gravement blessés. Certains parmi les prévenus ont été interpellés en flagrant délit sur les lieux » Il a conclu en requérant une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour chaque inculpé. Les avocats de la défense ont plaidé non coupable et ont demandé l'acquittement au bénéfice du doute en invoquant le fait que leurs mandants n'ont pas été arrêtés sur les lieux.