Rien n'arrête, dit-on, le progrès. De même rien n'arrête les voleurs pour diversifier la gamme des larcins qu'ils commettent. Cela s'appelle de l'innovation, mais une innovation satanique en l'occurrence. Après s'être attaqués aux câbles électriques et téléphoniques, désossé des maisons en leur arrachant portes et fenêtres, volé rond à béton, chevrons et madriers servant à réaliser les coffrages et autres travaux de maçonnerie, les malfrats, qui ont plusieurs cordes à leur arc, ne manquant ni d'imagination ni de machiavéliques astuces, emportent les tampons en fonte qui recouvrent les bouches des égouts et des avaloirs. On aura tout vu ! Si les voleurs redoublent de férocité, c'est parce qu'ils se savent en terrain conquis. De crainte de représailles, les citoyens témoins de ces actes peux orthodoxes n'osent pas les dénoncer. Jusqu'à quand fermera-t-on l'œil sur ces crimes ? Et tant que le citoyen ne se sent pas concerné, tant qu'il ferme l'œil sur les méfaits auxquels il assiste, la société n'avancera pas en matière de civisme et de citoyenneté. Un exemple parmi tant d'autres, que nous évoquons ici, concerne un enseignant qui, après une courte absence de son appartement, découvre stupéfait que des cambrioleurs l'ont délesté de tout ce qu'il possède.