Les nouveaux dispositifs de solidarité, relatifs à la création d'emplois, entreront en application dans quelques jours. La direction de l'action sociale (DAS), qui en la charge, est en train de mettre les bouchées doubles dans le but de donner un contenu concret aux efforts du soutien de l'Etat à l'emploi, en l'absence d'investissements de grande envergure susceptibles de donner plus de perspectives au marché du travail qui connaît, il faut le souligner, une nette récession, voire une stagnation en dépit des déclarations triomphalistes de certains officiels. La DAS, parviendra-t-elle à ses fins, et par là satisfaire une partie des demandeurs en nette augmentation d'année en année ? Les manifestations organisées, il y a quelques mois seulement devant les sièges des entreprises Fertial et Arcelor Mittal par des jeunes chômeurs réclamant de l'embauche, représentent un signal fort en direction de l'Etat et mettent en avant la nécessité de réfléchir sérieusement sur les perspectives de relance du marché du travail. Venant en appoint aux dispositifs de l'emploi de la Cnac, Ansej, Angem et Blanche Algérie, les PID (prime d'insertion sociale), PAIS (prime d'activités d'insertion sociale) et ABC (activités pour les besoins collectifs) vont être lancées à partir du mois de juin prochain. Des commissions ont été installées à cet effet pour recenser les besoins en emploi, notamment dans les collectivités locales au profit desquelles des quotas seront réservés. Une équipe, essentiellement composée d'universitaires, a été également mise en place au niveau de la DAS pour accueillir et prendre en charge les jeunes demandeurs d'emploi désireux de bénéficier des dispositifs PID, PAIS et ABC. Ces actions sont appuyées par une large campagne d'information et de vulgarisation de ces dispositifs par voie d'affiche et sur les ondes de la radio régionale, en plus des guichets ouverts spécialement au niveau de la DAS. Pas moins de 11 820 jeunes sans emploi se sont déjà inscrits au dispositif PID, selon un décompte de la DAS, qui précise que « cette opération (inscription) devra se poursuivre jusqu'au 12 juin prochain ». L'attribution des quotas au titre du dispositif ABC se fera sur la base de projets au profit des communes ; lesdits projets qui seront validés par une commission ad hoc, concernent les secteurs de la solidarité, de l'éducation nationale, les routes, la santé, l'agriculture, l'hydraulique, les forêts et l'environnement. Par ailleurs, le projet formation-action- recherche (FAR), initié au titre de la coopération entre le ministère de la solidarité nationale (MSN) et l'institut méditerranéen de France (IMF) dans le but de promouvoir et d'accompagner les innovations sociales, est en cours de préparation. Un comité de pilotage et un groupe diagnostic de la situation du développement social ont été créés à l'effet de baliser le terrain en vue de mettre en œuvre ce projet, qui vient en aide aux personnes en situation sociale difficile, ou handicapées. Des visites ont été déjà effectuées dans ce sens au niveau des structures associatives et institutionnelles afin d'établir un diagnostic territorial à même de contribuer à la mise en place d'une approche nouvelle des actions à mener et des moyens à mobiliser en faveur d'une meilleure prise en charge des couches sociales défavorisées.