De nouveau la Ligue nationale de football (LNF) s'est illustrée de fort mauvaise manière à travers le traitement de l'affaire des réserves de l'USMH sur le joueur Khellidi (RCK). Les conditions et circonstances dans lesquelles un membre du bureau de ligue et président de la commission règlement et qualification (CRQ), Ahmed Seddiki, a traité le dossier, laisse beaucoup à désirer. Rappel des faits : mercredi après-midi, l'intéressé arrive au siège de la ligue pour plancher sur le dossier des réserves de l'USMH. Il n'en ressortira que vers 22h30, après avoir annoncé « la bonne nouvelle » (match gagné) aux milliers de supporters harrachis qui avaient investi la ligue et ses alentours. Commentant les péripéties de la soirée et les conditions dans lesquelles il a rendu son verdict, Seddiki dira à l'animateur de l'émission « Football-Magazine » (Chaine 3) : « J'ai pris cette décision sous la menace... » Grave aveu qui risque d'avoir des conséquences sur la suite de cette affaire. Mercredi soir, (22h30), Seddiki a annoncé aux présents « la conclusion heureuse des réserves de l'USMH » et a quitté sain et sauf le siège de la ligue, non sans « dénoncer toutes les conditions qui ont entouré le traitement du dossier fait dans des circonstances regrettables, alors que nous sommes en 2008. » Interrogé sur le rôle des services de sécurité dans l'envahissement du siège de la structure, il a rétorqué : « Point d'interrogation », une expression lourde de sens. Les propos du président de la CRQ sont graves et interpellent toutes les parties concernées par le devenir du football. La déclaration de Ahmed Seddiki ne doit pas rester sans suite. Effaré par la déclaration de Ahmed Seddiki, un de ses collègues, président de ligue, a fait ce commentaire : « L'aveu de Seddiki est grave. Il affirme qu'il a pris cette décision sous la menace. La loi est claire là-dessus. Aucune décision, verdict ou autre acte n'est valable lorsqu'il est exécuté sous la menace ou la contrainte » et d'ajouter : « Seddiki n'aurait pas dû retarder de quelques heures l'étude du dossier afin de laisser se dérouler normalement la journée pour ne pas perturber les autres parties. » C'est un argument qu'avancent bon nombre d'observateurs. Son effet sur les joueurs du RCK et du CAB, à la veille de leur match respectif, a eu une conséquence très négative sur le moral des joueurs des deux clubs cités. Le président de la CRQ, sans le vouloir très certainement, a sapé le moral des rivaux de l'USMH pour l'accession en première division. Ce n'est pas l'unique grief retenu contre le président de la CRQ. Un habitué des couloirs de la ligue note : « Dans sa déclaration à la Chaîne 3, Seddiki a menti lorsqu'il a dit que la CRQ s'est réunie avec quatre membres de sa commission. Cette dernière se résume à sa seule personne. Ceux qu'il a nommés, Brahim Djillali, Benaïssa et Barka sont respectivement SG de la LNF, financier et DOS. Statutairement, ils n'ont ni la qualité ni le droit de siéger à ses côtés. » Le verdict, annoncé mercredi soir, n'a, jusqu'à hier 14h, pas été transmis au RCK (déclaration du vice-président Kamel Oughlis), ni publié sur le site de la LNF.