La réalisation prochaine de six marchés de fruits et légumes, communément appelés « marchés parisiens », pour lesquels ont été débloqués plus de 180 millions de dinars, suscite déjà la controverse. Destinées à éradiquer les marchés informels dont on a recensé pas moins de 356 points à travers le territoire de la wilaya, ces infrastructures ne semblent pas réunir l'unanimité, encore moins l'adhésion des citoyens. D'aucuns dénoncent la prise de cette décision sans consultation des citoyens concernés. « Nous vous prions messieurs de reconsidérer votre décision devant permettre la réalisation d'un marché de fruits et légumes en lieu et place d'un espace autrefois destiné aux sportifs de la cité », ont fait savoir les habitants de la cité « Diar-Echems », un quartier résidentiel, dans une lettre aux responsables concernés. Les protestataires, à l'appui de leur rejet de ce projet, font savoir que « cette infrastructure, loin de répondre aux attentes des gens du quartier excentré au centre-ville, va être réalisée à proximité d'une garderie pour enfants et à moins d'une centaine de mètres de là, se trouvent une école fondamentale, une maternité et une pouponnière ». Polémique Des infrastructures éducatives qui auraient dû inciter les promoteurs de cette idée « à impliquer au moins les citoyens, comme préconisé par le président de la République et non nous mettre devant le fait accompli », clament ces citoyens à l'adresse des pouvoirs publics locaux. Le comble, diront-ils, c'est « l'existence même, à l'entrée de la cité, d‘un marché ». Bien plus, renchérissent les plaignants, « a-t-on intérêt à construire un marché à côté de la direction de l'Education où journellement affluent des milliers de travailleurs du secteur ? ». La réalisation d'un marché à « Diar-Echems » a fait naître des avis partagés et tout indique, en dépit du lancement des travaux, que l'on s'achemine vers sa reconsidération, comme nous l'ont fait savoir certains responsables sous le sceau de l'anonymat.