Le ministre du Commerce a indiqué à la radio qu'il existe en Algérie 42 marchés de gros, 977 marchés de détail répartis à travers 703 communes. Les 838 communes restantes n'ont pas de marché de détail. Cette très insuffisante infrastructure encourage le marché noir, souligne un responsable du même département. Par ailleurs, sur une production de 7,4 millions de tonnes de fruits et légumes, seulement 2,76 millions de tonnes sont commercialisés par les circuits de distribution réguliers, le restant échappe aux marchés officiels de gros et de détail. C'est dire l'importance des transactions au noir. Pour lutter contre l'informel, le ministère du Commerce a proposé un dossier au gouvernement. Il s'agit d'un plan de développement du réseau de distribution. Il prévoit la réalisation de 9 marchés de gros, de 1 836 marchés de détail, de 838 marchés couverts, de 1 000 marchés de proximité, et la réhabilitation de 400 marchés couverts. Il prévoit également le réaménagement des marchés de gros importants. Ce programme étalé sur cinq ans coûtera 36,7 milliards de dinars. C'est l'une des solutions pour mettre fin à l'anarchie qui règne actuellement sur le marché intérieur. À rappeler que le ministère du Commerce a recensé 732 marchés informels où activent 102 000 intervenants. Pour légaliser l'informel, il a été aménagé 300 espaces qui ont touché 10 000 commerçants au noir, soit environ 10% de cette population. N. R.