L'Association du troisième millénaire a provoqué, jeudi dernier à la salle El Mougar (Alger), une rencontre communion en hommage au réalisateur Djamel Fezzaz, disparu le 17 juillet 2004. L'équipe artistique de son dernier feuilleton télévisé Le joueur, passé à l'ENTV durant le Ramadhan, a illuminé le plateau en portant chacun une bougie à la main. Djamel Fezzaz a pris alors l'aspect d'une institution qui a « exaucé les rêves de comédiens, chanteurs et créateurs » grâce à une présence soutenue de ses réalisations sur l'« unique » télévision nationale. Le décompte enrôle la comtesse proclamée de la petite lucarne, Farida Saboundji, et embrasse les jeunes figures paraissant notamment sur son dernier ouvrage à la télévision Le joueur. Les évocations de ce qu'a représenté Djamel Fezzaz dans le vécu de chaque comédien ou professionnel de la production télévisuel, entre Fatiha Berber, Sid Ali Kouiret, Aderrahman Djalti et Khalida veuve Fezzaz, se sont accordées à rappeler que Fezzaz était un réalisateur qui aimait travailler vite et « surtout bien ». Né à Skikda, diplômé du centre de formation de l'ex-RTA en 1973, Djamel Fezzaz est remarqué avec La Grande Tentative, puis L'Affiche, un premier long métrage qui mettait en scène Rouiched en 1983. Il s'illustrera en particulier avec El Macir (Le Destin), un feuilleton tourné avec Azzeddine Medjoubi diffusé en 1991. Après une longue convalescence qui a suivi l'attentat de 1995, Djamel Fezzaz s'était remis à l'ouvrage en tournant à nouveau Kayd ezzamane puis El Wassiya (Le Testament) en 2001. Le Joueur est son œuvre posthume.