Le réseau assainissement de la ville est devenu la priorité des priorités du wali de Ouargla qui a exigé la reprise des traveaux de réfection du réseau tant la situation est devenue préoccupante. Les points concernés par ces travaux sont notamment l'avenue Che Guevara, Souk El Hadjar, Souk Essebt, Chorfa et Sidi Amrane. Affaissement de terrain, jaillissement soudain d'eau, humidité rampante, c'est le cas typique d'un cumul de plusieurs mois où l'intervention des services techniques a été des moins efficaces vu l'état de ces points cardinaux de la ville. Inquiète, la population estime que le délabrement et la négligence ont atteint un seuil intolérable. Tous les quartiers de Ouargla, sans aucune exception, sont touchés par l'obstruction et les débordements d'eaux usées qui jaillissent d'on ne sait où et rendent la ville quasiment impraticable. Une ville entièrement en chantier depuis les dernières pluies qui ont exacerbé les phénomènes de débordement et de remontée des eaux et démontré une bonne fois pour toutes la nécessité vitale de mesures pratiques qui vont au-delà de l'intervention d'urgence et des opérations ponctuelles onéreuses, de la poudre aux yeux. La plus simple des mesures, à savoir le nettoyage des regards et la mise d'avaloirs dans des points étudiés, n'est pas effectuée. Les différentes études universitaires et même le diagnostic établi par un bureau d'études suisse démontrent que les solutions mises en œuvre jusqu'à maintenant ont prouvé leurs limites et que la création de points de rejet disposés de manière aléatoire a engendré de sérieux problèmes écologiques. Les risques sont multiples, car, outre la contamination de la nappe phréatique et l'invasion des palmeraies par ces eaux, le désagrément d'une Venise sur égout est aussi présent mais c'est le risque d'une épidémie qui se dessine.