C'est surtout au niveau de l'axe hôpital Mohamed Boudiaf- crèche de la Cnasat-le bureau de poste de la cité Bahmid que les émanations fétides de la station de pompage de l'hôpital deviennent plus gênantes. Cela pour ne décrire que le malaise olfactif. Vestige de la situation antérieure de l'avenue éventrée deux ans durant pour des travaux de réfection du réseau d'assainissement, le problème de la pollution de l'air dans cette artère très utilisée a fait réagir les citoyens qui se sont adressés aux services d'hygiène de la commune de Ouargla pour y remédier. Ce sont surtout les parents des malades, dont l'arrêt de bus est en face de la fameuse station de pompage qui n'hésitent pas à parler de pollution incommodante pour les passants. Les malades en souffrent encore plus, puisque les bâtiments de l'hôpital sont tout proches. Les commerçants de l'avenue se plaignent des odeurs, qui ont, semble-t-il, fait fuir la clientèle. Le marchand de fruits estime que « le simple fait de s'arrêter à son niveau est devenu écœurant pour les clients qui ont pourtant besoin d'acheter des fruits et des boissons à l'occasion des visites aux malades ». Sa marchandise s'écoule plus lentement comme si elle s'imprégnait des odeurs. Au commerce de robes de mariées, le vendeur tient le même langage : « En m'installant ici, je pensais que c'était l'un des meilleurs coins de la ville vu sa proximité du centre, du ksar et l'affluence des gens vers l'administration, l'hôpital, la crèche et même la poste, hélas depuis que je suis ici, on passe de travaux en travaux sans que les problèmes ne soient résolus ». Et c'est en effet le cas. Chaque fois, ce sont de grands travaux de réfection du réseau d'assainissement, de branchement de gaz, de câbles téléphoniques ou simplement de goudronnage ou de reprise des trottoirs qui rendent la rue impraticables durant des mois sinon des années. Débordements non maîtrisables, poussière et coupures du téléphone sont au rendez-vous à chaque fois si bien que les habitants des cités attenantes à l'avenue ne savent plus à quel service administratif se plaindre, tant la situation devient impossible à gérer et les intervenants plus nombreux sans responsabilité avérée des uns ou des autres. Le point positif cette fois-ci est le ramassage plus ou moins régulier des ordures ménagères depuis quelques semaines et les promesses de l'élu communal chargé des travaux publics. Ali Baâmeur vient d'annoncer le lancement de travaux qui résoudront à coup sûr le problème de la pollution de l'air à l'avenue Si El Haouès. Une étude technique a été finalisée, selon ses dires, et le problème sera entièrement pris en charge dans les jours qui viennent. Reste à voir sérieusement la possibilité de relancer le projet d'espaces verts dans cette avenue qui se prête très bien à l'embellissement. Les palmiers et mimosas verdoyants d'antan méritent plus d'attention de la part des agents communaux, et c'est justement la proximité du centre universitaire et administratif de la ville en plus du secteur sanitaire qui devrait motiver la revalorisation de cette avenue qui porte le nom de l'illustre colonel Si El Haouès.