Auteur de deux recueils de poésie publiés à La Pensée Universelle, à Paris, Mustapha Djemaï, qui prépare un troisième, estime que la poésie est le parent pauvre de la littérature. « Les éditeurs n'investissent pas dans les poètes. » M. Djemaï, qui a participé à plusieurs rencontres dont les « poésiades » de Béjaïa, figure dans deux anthologies. Après « De part et d'autres… » et « Retentissements » vous avez hiberné pendant de longues années ? ! Oui, mais ce n'est pas par manque d'inspiration ou de désir de publier, mais il est devenu quasiment impossible à un poète de publier ses textes ; les éditeurs n'investissent pas dans les poètes et la poésie est le parent pauvre de la littérature. L'éditeur pense d'abord à l'argent (compte d'auteurs) avant de regarder la qualité du travail. C'est une frustration… C'est frustrant et décourageant, si bien qu'aujourd'hui, éditer de la poésie est perçu comme un legs qu'on laisse à ses enfants et pas une création susceptible de pérenniser une époque, une société, des comportements… « La poésie, un amour à taire… » ça vous dit quoi ? (Rire) C'est le titre de mon nouveau recueil, que je compte éditer dans mon pays cette fois. Ce nouveau travail sera illustré par un artiste peintre de talent et si Dieu veut, le recueil sortira l'automne prochain…