Souffrant d'une grave cardiopathie, le petit Bekkadour Hadj Nadir âgé de quatre ans a un demi-cœur. Après les différentes consultations, tous les médecins spécialistes ont déclaré que la médecine en Algérie ne pouvait rien faire pour lui. Et c'est en France que sa famille espère pouvoir soigner sa maladie rapidement, mais la barrière administrative est difficile à franchir : hormis le défaut de la couverture sociale, Nadir n'a pas d'hébergement pour rejoindre ce pays. Les soins ne peuvent être pris en charge et l'opération très lourde s'élève à 20 000 euros. En effet, faute de posséder ce document ,le bambin et sa mère se trouvent pénalisés depuis plus de six mois, date où ils ont quitté la France pour des raisons purement financières, bien qu'ils disposent d'une carte Vitale et d'une carte de séjour qui prendra fin le 25 juin prochain. « J'ai essayé de prendre attache avec la responsable du service des visas au niveau du consulat pour me renseigner sur les modalités du transfert de mon enfant, car, il m'est très difficile actuellement de trouver quelqu'un qui pourrait l'héberger chez lui durant la période de son traitement mais hélas ! », explique M. Bekkadour. A Ronchin (France), indique notre interlocuteur, ses proches se sont mobilisés en créant une association portant le nom du petit cardiaque « Potes de Nadir », il a été déclaré opérable par les membres du service cardiologie du CHR de Lille, où il a fait l'objet d'un diagnostic approfondi effectué par les spécialistes du service. « Depuis sa naissance, je me suis démené pour le faire prendre en charge par les médecins, mais ils ne savent pas effectuer ce genre d'opération en Algérie. C'est trop compliqué », résume M. Bekkadour. Sa tante a donc décidé d'accueillir l'enfant et sa mère avec un visa touristique, pour trouver une solution en France, mais les obstacles étaient nombreux sur la route de la guérison. Notons par ailleurs, que Mme Bekkadour Fatima, a écrit au député de Ronchin, Bernard Derosier, qui a informé à son tour la mairie, les autorités sanitaires et sociales, ainsi que les ministères de la Santé et des Affaires sociales du cas de l'enfant.Il s'est engagé à accompagner la famille lors de la demande de renouvellement du visa touristique. Et comme il ne peut pas faire jouer l'aide sociale à l'enfance, il envisage de faire une demande d'aide médicale aux personnes d'origine étrangère.