Le Syndicat de l'entreprise des transports urbains et suburbains (Etusa) est toujours sur la brèche. « Mercredi dernier, nous nous sommes entretenus avec un inspecteur du ministère des Transports. Résultat : la promesse nous a été faite que les subventions et les arriérés des salaires nous seront versés au cours de cette semaine », déclare M. Boutebba, secrétaire général du syndicat d'entreprise. Les salariés de l'ex-RSTA ne comptent pas se résigner au sort qui leur est fait : « Si les promesses ne sont pas tenues, la grève aura lieu », menace-t-il. Le syndicat exige, dans une lettre adressée aux instances de tutelle, le paiement des salaires non versés et les subventions « dues » à l'entreprise. Pour le syndicaliste, cela fait plus de 2 ans que ces subventions sont promises à l'ETUSA, « mais, c'est tout juste si 10 milliards ont été versé en 2007 et 2008. Les salariés trouvent les plus grandes difficultés à percevoir leurs salaires. D'ailleurs, nous avons été dans l'obligation de faire un prêt bancaire de 20 milliards de centimes », précise le secrétaire général de syndicat. L'Etusa n'en finit pas de connaître des problèmes, malgré sa prise en charge par l'etat. Pour M. Boutebba, un bureau d'études de la tutelle a indiqué, pour que la société soit viable, celle-ci doit être « dotée » de 55 milliards de centimes, plus que les 47 milliards prévus par les représentants du syndicat UGTA. « Il se trouve que nous sommes toujours en sous-effectif, des chauffeurs et autres receveurs manquent terriblement, alors que pour le segment maintenance et administration, il y a inflation de personnel. Conséquence : plus de 50 bus appartenant à l'entreprise sont immobilisés », indique M. Boutebba. Autre mis en cause : le directeur de l'entreprise qui « a déposé à trois reprises sa démission et qui a été refusée par le ministère. Toutefois, aux dernières nouvelles, on n'apprend qu'elle a été acceptée et qu'un nouveau DG sera installé incessamment », soutient le syndicaliste qui relève aussi que le problème de l'entreprise publique est la gestion qui a « toujours fait défaut ». L'ex-RSTA compte pas moins de 2124 salariés et plus de 140 bus assurant une cinquantaine de lignes. « Ces lignes sont souvent supprimées, à cause du manque d'effectif », assure le SG.