Etusa : Menace de grève Le syndicat de L'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) menace de recourir à la grève si les salaires actuels des travailleurs ne sont pas revus à la hausse, conformément aux accords de la dernière tripartite. Selon le secrétaire général du syndicat de cette entreprise, M. Boutaba, cette revendication est légitime si l'on se réfère aux montants touchés actuellement par certaines catégories des travailleurs de l'Etusa : 12 000 DA/mois, pour un mécanicien, et pas plus de 18 000 DA pour un chauffeur. Le syndicat met en exergue le volume de travail qui a augmenté après l'acquisition de nouveaux bus et la mise en place de plusieurs nouvelles destinations et rappelle les sacrifices consentis par les travailleurs concernant le revenu, la prime d'intéressement et de départ en retraite depuis plusieurs années. Les travailleurs de l'entreprise interpellent également les pouvoirs publics sur le devenir de l'ex-RSTA, car, souligne le syndicat par la voix de son secrétaire général, « la subvention publique a été revue à la baisse de 360 millions de dinars depuis quelques années. Certes, l'entreprise a un bon plan de charge, mais sans compter que l'entreprise n'a pas encore touché son argent après les prestations fournies au ministère de l'Enseignement supérieur ». Et d'enchaîner : « Personne ne s'en soucie, ni le ministère des transport, ni le ministère des finances, ni celui de l'enseignement supérieur ». Le déficit de l'entreprise s'agrandit et toute amélioration des conditions sociales des travailleurs est remise aux calendes grecques, « l'entreprise étant peu rentable ». C'est ainsi que le syndicat menace de recourir à la protestation si « la direction continue à considérer les travailleurs comme étant le maillon faible de l'entreprise. » Bus Talaba : L'Enseignement supérieur « mauvais payeur » Le ministère de l'Enseignement supérieur n'a pas honoré, à ce jour, ses dettes vis-à-vis de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa), accuse le syndicat d'entreprise affilié à l'UGTA, par la voix de son secrétaire général M. Boutaba. L'Etusa s'est dotée, pour rappel, en janvier dernier, d'une nouvelle flotte de 275 autobus neufs fabriqués par la SNVI pour le transport des étudiants dans la capitale, à raison de 12 millions de dinars l'unité. Selon la même source, le coût des services d'un bus talaba est estimé à 7000 DA/jour. L'Etusa dénonce le retard accusé par le département de Haraoubia pour s'acquitter de sa facture, d'autant que la subvention de l'Etat a diminué de 460 à 100 millions de dinars, selon le même syndicaliste.